Neuf présidents d'associations d'occupants de chalets amiantés, concernés par un programme d'éradication, à Constantine, «qui connaît un réel blocage», disent-ils, ont saisi l'occasion de la visite du Premier ministre, Sellal, effectuée samedi dernier, pour l'inauguration du transrhumel, pour lui remettre une lettre où ils sollicitent son intervention, auprès des autorités locales. Car le «pire est à craindre», en cas de persistance dudit blocage, ajoutent-ils, dans leur lettre, dont nous détenons une copie. Selon l'un des présidents des associations en question, à savoir celui des 113 chalets de Boudraâ Salah, M. Nouar, qui parle, aussi, au nom des représentants les sites de Zaouche, des Frères Ferrad, de Aïn El Bey, d'El Gammas (500 et 300 chalets) etc., une réunion d'évaluation du dossier a été tenue par les associations, juste après cette visite, du chef de l'exécutif. Et de poursuivre, que l'annonce d'une augmentation de l'aide de la CNL de 70 à 120 millions de centimes a été appréciée, à sa juste valeur, mais les concernés considèrent qu'elle ne règle pas, fondamentalement, le problème des chalets. Les représentants des habitants des chalets, dira-t-il, se retrouvent pris entre le marteau et l'enclume et ce, du fait du retard du démarrage effectif du «programme d'éradication des chalets et leur reconstruction en dur». Ainsi et malgré tout, soulignera-t-il, «les associations se voient coincées entre, d'un côté une administration qui n'apprécie, guère, les écrits et remarques et ne bouge pas, et de l'autre, des habitants abreuvés par des déclarations mensongères et qui ne voient rien venir de palpable et qui sont à bout de patience». Dans ce sillage, des requêtes sont formulées, dans le document remis au Premier ministre, et concernent, essentiellement, trois points, à savoir : le recensement des habitants des chalets en question et les plans de morcellement et d'aménagement ou de restructuration des sites de ces derniers. Les présidents d'associations estiment qu'ils ont droit à des séances de travail, avec le bureau d'études de la SAU (Société d'aménagement et d'urbanisme), qui en chapeaute le cours. Et notre interlocuteur, de réitérer la demande des associations, avec ce bureau d'études, pour des séances de travail, sans animosité et sans vindicte, pour apurer le dossier recensement, par le rajout des habitants recensés mais omis sur le listing de la daïra, de ceux non recensés et les cas des nouveaux mariages. Il s'agira, également, d'apurer le dossier CNL par rajout des omis, éliminer les cas de noms ne résidant pas sur le site et corriger les noms. Concernant les aménagements des sites, il s'agira de revoir, ensemble, les plans prévus, en tenant compte des besoins et spécificités de chaque site, car certains ont un relief accidenté et d'autres plats, avant leur transmission pour approbation, à la direction de l'Urbanisme. Enfin, il sera question, aussi, d'appliquer la directive du DG du domaine public, contenue dans la lettre n° 4914 du 7 mai 2014 relative aux superficies cessibles et qui stipule la «cession de la superficie totale, occupée par le citoyen, quelle que soit son importance», et non un plafonnement quelconque comme c'est pratiqué, actuellement.