La direction des domaines a commencé à convoquer, en fin de semaine écoulée, les habitants des chalets de la cité d'El Gammas, dont les dossiers sont complets, afin de leur faire signer un engagement à travers lequel ils acceptent la superficie et le prix du terrain de leur chalet, en vue de l'établissement des ordres de versement de «la somme symbolique» y afférente et ce, pour la délivrance des fameux actes de cession des terrains en question aux concernés à partir du mois de mai prochain. Un véritable déclic pour l'opération de désamiantage des chalets qui enregistre un énorme retard, au grand dam des familles concernées. Par bonheur, donc, les présidents des associations des 10 sites de chalets répartis à travers la wilaya, viennent d'en être informés, nous dira l'un d'eux, en l'occurrence le responsable de celle des 113 chalets de Boudraa Salah, M. Nouar. Il est à rappeler, dans ce cadre, qu'après avoir été reçus par des protestations de la part des habitants des chalets d'El Gammas, qui ont dénoncé le retard du lancement de l'opération de restructuration de leur cité, le wali, Hocine Ouadah, a exigé des directeurs de l'exécutif d'accélérer les travaux et d'entamer l'attribution des actes de propriété. Et c'est ainsi que des instructions ont été données à l'entreprise chargée des travaux d'accélérer la cadence et aux domaines d'activer les études des dossiers et de procéder dès ce mois de mai à l'attribution des actes de propriété des terrains des chalets, pour débloquer ensuite les aides de 70 millions pour chaque occupant recensé. Terrains sur lesquels seront construites en dur de nouvelles maisons, aux lieu et place des chalets qui contiennent de l'amiante, et dont la démolition s'inscrit dans le sillage de l'éradication des bâtisses amiantées et leur remplacement par d'autres. A cet effet, une cellule spécialisée aura pour mission la coordination avec toutes les parties prenantes de l'opération de restructuration qui concernera près de 2.300 chalets de la cité d'El Gammas. De même que des instructions ont été données par le wali à la direction de l'environnement pour aider et superviser les travaux des entreprises chargées du désamiantage, opération qui comporte de grands risques particulièrement lors des démolitions. Et notre interlocuteur, M. Nouar, de signifier toute sa satisfaction ainsi que celle des neuf autres présidents d'associations de chalets, pour cette relance du dossier, en souhaitant, cependant, que les choses aillent vite et que les habitants des autres sites de chalets, dont les dossiers sont aussi complets, soient convoqués à leur tour et que l'opération de restructuration des chalets soit étendue aux leurs également et dans les plus brefs délais. Cette opération n'est pas facile et de tout repos, puisque les 17 familles des chalets amiantés de la cité des combattants, située à proximité de l'université islamique et de la mosquée Emir Abdelkader, à qui les autorités ont proposé de les reloger à Ali Mendjeli et qui ont refusé, préférant bénéficier du prêt de 70 millions de centimes et reconstruire sur place. Leur refus s'explique par plusieurs considérations, dont la position stratégique qu'occupent les terrains, situés au centre-ville, dans un quartier huppé et à proximité d'un des joyaux architecturaux de la ville et tout près de la ligne du tramway. Seulement, le terrain sur lequel sont construits les 17 chalets en question est de nature «houbous», chose qui complique la cession des assiettes de terrain aux occupants.