A l'occasion de la semaine mondiale de l'allaitement maternel organisée chaque année du 1er au 7 août dans plus de 170 pays pour promouvoir cette pratique afin que les nourrissons du monde entier soient en meilleure santé, la Direction de l'EPH Zighoud-Youcef de Ténès a initié une opération d'information et de sensibilisation à l'intention des futures mamans. Tout le personnel médical (gynécologues, médecins etc..) a été mobilisé pour sa réussite. A titre de rappel, l'imitative de la célébration de cette semaine consacrée à l'allaitement des bébés au sein maternel remonte à août 1990 dans un hôpital italien (l'hôpital Innocenti de Florence) qui a rassemblé de nombreuses organisations des Nations unies et d'organisations non-gouvernementales. La rencontre a mis l'accent sur l'importance de soutenir et d'encourager l'allaitement maternel. Selon le Dr Begheniche Nacer de l'hôpital Zighoud-Youcef de Ténès, « L'allaitement maternel est une pratique en net recul chez nous. La mise au sein précoce durant la demi-heure qui suit l'accouchement n'est pratiquée que par 29% des parturientes. Des statistiques inquiétantes qui montrent que l'allaitement maternel est devenu de nos jours un problème de santé publique. Cette baisse alarmante est due à plusieurs facteurs notamment les modifications de la structure familiale qui ont pour conséquence le manque de soutien psychologique de l'entourage, les préoccupations d'ordre esthétique, le développement de l'industrie agroalimentaire ainsi que l'insuffisance de la formation dispensée aux professionnels de santé. Une gynécologue exerçant à la maternité de Zighoud-Youcef a rappelé les cinq règles d'or de l'allaitement maternel, « la première, le lait maternel est la meilleure nourriture et boisson pour un bébé durant les six premiers mois de sa vie ; la seconde, c'est que le bébé doit être mis immédiatement au sein juste après sa naissance ; la troisième règle est que pour que la mère dispose de lait suffisant le bébé doit téter très souvent ; quant à la quatrième règle elle fait allusion aux maladies graves que peut provoquer le lait artificiel et, enfin, la cinquième et derrière règle est relative à la durée et période de l'allaitement, la mère doit allaiter son enfant pendant plus d'un an et demi voire deux ans et plus. De toute évidence, cette pratique -d'ailleurs recommandée par notre religion- présente plusieurs bienfaits: elle réduit la mortalité infantile, stimule le système immunitaire du bébé et protège la femme contre les cancers du sein en période de pré-ménopause, conclut la gynécologue».