Dans le cadre de la Semaine nationale de la promotion de l'allaitement maternel, qui s'est ouverte le 4 novembre et se clôturera demain 12 novembre, la direction de la prévention de la santé publique a organisé le 8 du même mois une rencontre portant sur ce sujet. L'objectif des conférenciers étant de redonner ses lettres de noblesse à cette pratique qui est en déperdition en Algérie. Dans le cadre de la Semaine nationale de la promotion de l'allaitement maternel, qui s'est ouverte le 4 novembre et se clôturera demain 12 novembre, la direction de la prévention de la santé publique a organisé le 8 du même mois une rencontre portant sur ce sujet. L'objectif des conférenciers étant de redonner ses lettres de noblesse à cette pratique qui est en déperdition en Algérie. «Il y a quelques années, dès la naissance, l'enfant était nourri au sein exclusivement pendant 2 ans en ajoutant de façon progressive des aliments en complément du lait maternel à partir du sixième mois de la naissance », fera savoir le docteur Fourar du ministère de la Santé publique expliquant « ceci pour lui assurer une alimentation saine et équilibrée. L'état des lieux en Algérie quant à cet objet a été mis en exergue par les premières enquêtes menées qui ont prouvé que 80% des femmes mettent leurs enfants au sein dès les premières minutes qui suivent la naissance, mais après les 2 ou 3 mois de congé de maternité la femme doit reprendre le travail et n'a plus le temps d'allaiter, d'où la solution de facilité qu'est le biberon. » Dans ce cadre le docteur Kellou affirme que la Santé publique ne fait pas toujours usage de ses prérogatives pour redonner sa place à l'allaitement maternel face aux publicitaires des laits de synthèse. « Par ailleurs, explique-t-il, la règlementation du travail relative aux facilitations accordées poure la femme travailleuse n'est pas toujours respectée, aussi découragée celle-ci a recours, à son corps défendant, au biberon ». Le docteur Kellou a ainsi réitéré l'importance de cette journée d'étude tout en soulignant l'engagement qui doit être celui du personnel de la santé publique concernant la sensibilisation de tous sur l'importance de l'allaitement maternel. Ainsi, la société civile doit faire sienne cette problématique et la résoudre pour que l'allaitement maternel redevienne la voie royale. Dans cet ordre d'idées, l'enjeu est double, dira l'orateur, à savoir le renforcement des défenses naturelles de l'enfant condition sine qua non à son développement harmonieux et l'allègement des dépenses de santé par une diminution du volume des importations de lait industriel. Il a également rappelé qu'en 2006 une enquête menée par le ministère de la Santé publique, l'OMS et l'Unicef a démontré que l'allaitement maternel était de l'ordre de 10%. Une enquête est actuellement en cours, précise-t-il, dont les résultats ne sont pas encore connus. Trouver et proposer une stratégie de sensibilisation « La situation est au rouge aujourd'hui ! » avertit le docteur Kellou Kamel, directeur général de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et d'ajouter, « c'est hélas le constat et cela sans être trop pessimiste. Partant de ce constat, posons-nous la question : pourquoi la situation s'est-elle détériorée ? ». Le docteur Kellou a relevé que des enquêtes ont été réalisées portant sur l'attitude aussi bien des mamans que du personnel de la santé vis-à-vis de cette problématique. Dr Kellou estime qu'il y a urgence aujourd'hui de s'entendre et de rassembler l'ensemble des enquêtes faites sur ce sujet qui pourraient servir à identifier, avec exactitude, les causes de la situation et de proposer une stratégie de sensibilisation afin d'inverser la tendance par une plus grande sensibilisation de tous, autant les mamans que le personnel de la santé. Mieux informer les mamans qui allaitent - qui sont concernées directement - et s'informer mutuellement entre cadres de la santé, sage-femme, pédiatres. « Nos enquêtes ont fait ressortir qu'il y a un déficit au niveau de la communication et de la mobilisation du personnel de la santé qui ne se sent pas toujours concerné alors qu'avant au niveau de la pédiatrie on ne manquait pas d'informert les mamans des bienfaits de l'allaitement maternel », déplore-t-il. « Je pense qu'il y a une déliquescence à ce niveau et il faut commencer à mettre sur pied une véritable stratégie de communication avec l'appui de l'Unicef et arrêter de jouer à l'autruche, à défaut on va droit dans le mur. Donc chacun de nous a un rôle à jouer : les médias en l'occurrence afin que la situation s'améliore. » conclut docteur Kellou. L'engagement de tous préconisé Pour sa part le professeur Djamil Lebane, chef de service de néonatalogie au CHU Mustapha-Pacha relance l'idée d'un « hôpital ami du bébé » et l'organisation d'assises nationale sur la naissance, il dira en substance : « Il est impératif de sortir de l'ornière, l'engagement de tous est exigé pour améliorer la situation car nous constatant un manque d'adhésion au projet "Hôpital ami du bébé". Il faut saisir l'opportunité de l'aisance financière actuelle du pays pour mener à bien ce volet de la politique de santé publique, en l'occurence supprimer le stress de la femme lors de l'accouchement pour préserver ainsi sa santé et celle de son bébé en lui permettant d'accoucher dans de bonnes conditions, mettre en place un suivi devant assurer un allaitement naturel le plus loin possible... tel est notre challenge, et nous ne ménagerons aucun effort pour le réussir malgré les obstacles ». Le professeur Djamil Lebane dira en conclusion : « Il faut revenir au fondamentaux car la nature a tout prévu et il ne faut pas que l'homme détruise ce que la providence lui a donné. Préserver l'allaitement maternel est bon pour la santé physique et intellectuelle de l'enfant et avec un élément clé ; le renforcement de son système immunitaire. » Le lait maternel immunise l'enfant durant plusieurs années Les bienfaits de l'allaitement ont été mis en exergue par le professeur Belkacem Chafi, chef de service en gynécologie au CHU d'Oran. Il louera les vertus de l'allaitement maternel pour la mère et son bébé, vertus bien connues de nos mères et grands-mères et largement prouvées par la science. « Le lait maternel diminue la mortalité et la morbidité infantiles en protégeant l'enfant des diarrhées et des infections respiratoires et ce de la naissance à 4 ans. Il s'adapte aux besoins de l'enfant au fur et à mesure de sa croissance », rappellera le gynécologue. Ce derniet expliquera en outre que « Ce produit biologique, vivant et concentré en cellules de défense, immunise l'enfant sur plusieurs années. Pour la maman donner le sein la protégera des hémorragies post-partum et son utérus retrouvera sa taille normale. L'allaitement la met en outre à l'abri des cancers de l'ovaire et du sein. » A l'issue de l'intervention desdifférents spécialistes, un débat s'est ouvert au avec pour principaux thèmes : l'amélioration des conditions d'hygiène des centres de maternité, la préparation psychologique des futures mamans, la réaffirmation du lien de confiance - rompu entre le praticien et sa patiente - et qui est devenu problématique, un bon suivi des parturientes, cela pour que les naissances et les accouchements se déroulent en toute sécurité et sérénité et que la joie de mettre au monde un enfant ne tourne pas au cauchemar. «Il y a quelques années, dès la naissance, l'enfant était nourri au sein exclusivement pendant 2 ans en ajoutant de façon progressive des aliments en complément du lait maternel à partir du sixième mois de la naissance », fera savoir le docteur Fourar du ministère de la Santé publique expliquant « ceci pour lui assurer une alimentation saine et équilibrée. L'état des lieux en Algérie quant à cet objet a été mis en exergue par les premières enquêtes menées qui ont prouvé que 80% des femmes mettent leurs enfants au sein dès les premières minutes qui suivent la naissance, mais après les 2 ou 3 mois de congé de maternité la femme doit reprendre le travail et n'a plus le temps d'allaiter, d'où la solution de facilité qu'est le biberon. » Dans ce cadre le docteur Kellou affirme que la Santé publique ne fait pas toujours usage de ses prérogatives pour redonner sa place à l'allaitement maternel face aux publicitaires des laits de synthèse. « Par ailleurs, explique-t-il, la règlementation du travail relative aux facilitations accordées poure la femme travailleuse n'est pas toujours respectée, aussi découragée celle-ci a recours, à son corps défendant, au biberon ». Le docteur Kellou a ainsi réitéré l'importance de cette journée d'étude tout en soulignant l'engagement qui doit être celui du personnel de la santé publique concernant la sensibilisation de tous sur l'importance de l'allaitement maternel. Ainsi, la société civile doit faire sienne cette problématique et la résoudre pour que l'allaitement maternel redevienne la voie royale. Dans cet ordre d'idées, l'enjeu est double, dira l'orateur, à savoir le renforcement des défenses naturelles de l'enfant condition sine qua non à son développement harmonieux et l'allègement des dépenses de santé par une diminution du volume des importations de lait industriel. Il a également rappelé qu'en 2006 une enquête menée par le ministère de la Santé publique, l'OMS et l'Unicef a démontré que l'allaitement maternel était de l'ordre de 10%. Une enquête est actuellement en cours, précise-t-il, dont les résultats ne sont pas encore connus. Trouver et proposer une stratégie de sensibilisation « La situation est au rouge aujourd'hui ! » avertit le docteur Kellou Kamel, directeur général de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et d'ajouter, « c'est hélas le constat et cela sans être trop pessimiste. Partant de ce constat, posons-nous la question : pourquoi la situation s'est-elle détériorée ? ». Le docteur Kellou a relevé que des enquêtes ont été réalisées portant sur l'attitude aussi bien des mamans que du personnel de la santé vis-à-vis de cette problématique. Dr Kellou estime qu'il y a urgence aujourd'hui de s'entendre et de rassembler l'ensemble des enquêtes faites sur ce sujet qui pourraient servir à identifier, avec exactitude, les causes de la situation et de proposer une stratégie de sensibilisation afin d'inverser la tendance par une plus grande sensibilisation de tous, autant les mamans que le personnel de la santé. Mieux informer les mamans qui allaitent - qui sont concernées directement - et s'informer mutuellement entre cadres de la santé, sage-femme, pédiatres. « Nos enquêtes ont fait ressortir qu'il y a un déficit au niveau de la communication et de la mobilisation du personnel de la santé qui ne se sent pas toujours concerné alors qu'avant au niveau de la pédiatrie on ne manquait pas d'informert les mamans des bienfaits de l'allaitement maternel », déplore-t-il. « Je pense qu'il y a une déliquescence à ce niveau et il faut commencer à mettre sur pied une véritable stratégie de communication avec l'appui de l'Unicef et arrêter de jouer à l'autruche, à défaut on va droit dans le mur. Donc chacun de nous a un rôle à jouer : les médias en l'occurrence afin que la situation s'améliore. » conclut docteur Kellou. L'engagement de tous préconisé Pour sa part le professeur Djamil Lebane, chef de service de néonatalogie au CHU Mustapha-Pacha relance l'idée d'un « hôpital ami du bébé » et l'organisation d'assises nationale sur la naissance, il dira en substance : « Il est impératif de sortir de l'ornière, l'engagement de tous est exigé pour améliorer la situation car nous constatant un manque d'adhésion au projet "Hôpital ami du bébé". Il faut saisir l'opportunité de l'aisance financière actuelle du pays pour mener à bien ce volet de la politique de santé publique, en l'occurence supprimer le stress de la femme lors de l'accouchement pour préserver ainsi sa santé et celle de son bébé en lui permettant d'accoucher dans de bonnes conditions, mettre en place un suivi devant assurer un allaitement naturel le plus loin possible... tel est notre challenge, et nous ne ménagerons aucun effort pour le réussir malgré les obstacles ». Le professeur Djamil Lebane dira en conclusion : « Il faut revenir au fondamentaux car la nature a tout prévu et il ne faut pas que l'homme détruise ce que la providence lui a donné. Préserver l'allaitement maternel est bon pour la santé physique et intellectuelle de l'enfant et avec un élément clé ; le renforcement de son système immunitaire. » Le lait maternel immunise l'enfant durant plusieurs années Les bienfaits de l'allaitement ont été mis en exergue par le professeur Belkacem Chafi, chef de service en gynécologie au CHU d'Oran. Il louera les vertus de l'allaitement maternel pour la mère et son bébé, vertus bien connues de nos mères et grands-mères et largement prouvées par la science. « Le lait maternel diminue la mortalité et la morbidité infantiles en protégeant l'enfant des diarrhées et des infections respiratoires et ce de la naissance à 4 ans. Il s'adapte aux besoins de l'enfant au fur et à mesure de sa croissance », rappellera le gynécologue. Ce derniet expliquera en outre que « Ce produit biologique, vivant et concentré en cellules de défense, immunise l'enfant sur plusieurs années. Pour la maman donner le sein la protégera des hémorragies post-partum et son utérus retrouvera sa taille normale. L'allaitement la met en outre à l'abri des cancers de l'ovaire et du sein. » A l'issue de l'intervention desdifférents spécialistes, un débat s'est ouvert au avec pour principaux thèmes : l'amélioration des conditions d'hygiène des centres de maternité, la préparation psychologique des futures mamans, la réaffirmation du lien de confiance - rompu entre le praticien et sa patiente - et qui est devenu problématique, un bon suivi des parturientes, cela pour que les naissances et les accouchements se déroulent en toute sécurité et sérénité et que la joie de mettre au monde un enfant ne tourne pas au cauchemar.