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Star, demande pardon
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 05 - 08 - 2014

Dénoncer aujourd'hui le massacre d'enfants à Ghaza passe pour de l'antisémitisme primaire. L'acte de condamner le meurtre d'innocents, alors que c'est le premier réflexe à avoir en tant qu'être humain, devient un exercice à risques lorsqu'il s'agit de personnalités du show-business étrangères qui osent s'attaquer à la politique génocidaire d'Israël. C'est en tout cas une autre guerre (même si le parallèle avec ce qui se passe à Ghaza est maladroit) qui est menée contre les peoples. Une guerre médiatique et sur les réseaux sociaux qui frappe d'anathème celle ou celui qui twitte ou envoie une lettre pour défendre les enfants palestiniens visés systématiquement par les obus israéliens.
Vu de chez nous, du côté des arabo-musulmans, la condamnation verbale, molle ou enflammée, du génocide ghazaoui est le moins qu'on puisse faire puisque cela nous coûte que de la salive, mais de l'autre côté du miroir, vu d'Hollywood et des majors du cinéma mondial ou des industriels de la musique, rien n'est épargné à ceux qui glissent et dénoncent publiquement le massacre des enfants. Uniquement. Sans condamner Israël ni remettre en cause sa politique encore moins ses soldats. Ces célébrités ont simplement laissé libre cours à leur humanité choquées par les images de ces centaines d'enfants déchiquetés par les bombes de cette armée d'assassins. Mais elles ont vite été reprises par des bouledogues de service payés et nourris par les tout puissants lobbies juifs qui détiennent les cordons de la finance internationale.
Dernier exemple en date, la lettre ouverte de Javier Bardem, intitulée sobrement «Génocide», dénonce «l'horreur qui se passe en ce moment à Gaza». L'acteur espagnol n'a pas manqué de critiquer «la position honteuse des Etats-Unis et de l'Union européenne». Son épouse, Penélope Cruz, ou encore le réalisateur Pedro Almodóvar se sont associés à Javier Bardem pour dénoncer, à leur tour, les crimes de l'armée israélienne. Le chien de garde d'Israël s'appelle, cette fois, Jon Voight, le père d'Angelina Jolie pour ceux qui ignorent le pedigree de cet acteur. Il s'attaque véhémentement au couple Bardem-Cruz accusé tout bonnement d'antisémitisme. Jouant au moralisateur, il reproche au couple d'acteurs de faire «la propagande de l'antisémitisme à travers le monde». Jouant aux historiens, il rappelle l'origine de ce massacre, le meurtre de trois jeunes Israéliens, l'imputant au Hamas palestinien. Une version battue en brèche même par Tel-Aviv qui a fini par mettre en doute ce scénario. Dans sa lettre d'offre de service aux compagnies hollywoodiennes, il appelle le couple à s'excuser auprès d'Israël qu'il qualifie de «seul pays démocratique et de bonne volonté au Moyen-Orient».
D'autres personnalités comme le chanteur Zayn du groupe britannique One Direction ont également pris position. Son tweet #FreePalestine lui a valu des menaces de mort sur le réseau social. Même Madonna, connue pour son amour pour Israël, a demandé de cesser le feu pour préserver les enfants de Ghaza dans un tweet publié le 23 juillet sur son compte officiel. Rihanna en a fait de même twittant un #FreePalestine. Pourtant, ces deux stars de la pop music ont dû faire marche arrière en justifiant leurs positions vis-à-vis du conflit israélo-palestinien. Le joueur de basketball Dwight Howard a, lui aussi, fait machine arrière après avoir twitté #freepalestine. C'est dire la pression exercée sur ces personnalités pour leur interdire d'afficher publiquement leur code moral. Idole des très jeunes, Selena Gomez s'est exprimée sur Twitter en faveur des Gazaouis sans pour autant prendre position pour qui que ce soit des deux camps. Rapidement, elle est qualifiée d'«inculte» sur les réseaux sociaux et accusée de «soutenir des terroristes».
Conscient de l'influence de ces stars planétaires sur l'opinion mondiale, Israël s'interroge sur «le silence des juifs pro-israéliens dans l'industrie de la musique». Alors être artiste-star en Occident, c'est juste fermer sa gueule quand on a pris position avec les victimes sinon se faire lapider, renvoyer de son boulot (pauvre Galliano) ou être voué aux gémonies (voir le cas de Mel Gibson) parce que, ivre, on a dit tout haut ce que la majorité des Occidentaux pensent tout bas.


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