La promesse d'une réalisation d'un centre de transfusion sanguine (CTS) à Aïn-Temouchent tarde à se concrétiser. L'association des donneurs de sang «Jaber Ibn Hayane», par le biais de son président le Dr Agha, avait fait part de sa grande ambition auprès du chef du gouvernement lors de sa visite dans la région en décembre dernier. Cette association, bien présente dans toutes les opérations de collecte de sang dans et hors wilaya, le réclame toujours. En 2012, un membre de Agence nationale du sang (ANS) avait assuré qu'en plus des 12 centres qui existaient en Algérie, 12 autres étaient prévues dans le plan quinquennal 2010-2014 relatif au programme national du sang, Aïn-Temouchent y figurerait. On est en 2014 et Aïn-Temouchent, région où la culture du don de sang s'ancre chaque année plus au sein d'une société bien humanitaire, n'a toujours rien eu. «Les gens d'ici commencent à prendre conscience du simple geste, donner de son sang, pour l'intérêt du malade, équivaut à lui sauver la vie», nous dira tout fier un membre de l'association. On estime à plus d'un millier le nombre de donneurs de sang réguliers dans la wilaya, comparable à une production annuelle réalisable d'au moins 10.000 de poches de sang si un CTS était opérationnel à Aïn-Temouchent. On parle même de la disponibilité d'une enveloppe budgétaire destinée à financer le projet. Plus encore, l'association Jaber Ibn Hayane a proposé les locaux toujours vacants de l'ancienne polyclinique qui se trouve sur le côté de l'hôpital Ahmed-Medeghri pour accueillir le CTS. Une structure de la sorte dans cet emplacement public idéal, avec, bien sûr, tous les équipements adéquats, à l'exemple d'un appareil de séparation des éléments du sang et d'un budget de fonctionnement, ferait le bonheur de tous les malades en quête de sang. Pour note, le contrôle sérologique du sang et ses dérivés ainsi que l'approvisionnement en ces produits des établissements de santé, figurent également parmi les missions assignées d'une telle structure.