La série noire continue pour l'aviation civile. Dans la nuit de vendredi à samedi, un avion cargo ukrainien s'est crashé près de Tamanrasset, dans une zone montagneuse juste après son décollage. L'avion, un Antonov 12 de fabrication russe, appartenait à la compagnie privée « Ukraine Air Alliance », spécialisée dans le fret aérien. Selon le ministère des Transports, « un avion de type Antonov 12, immatriculé en Ukraine, appartenant à la compagnie aérienne Ukraine air Alliance' s'est écrasé, samedi matin, peu après son décollage à partir de l'aérodrome de Tamanrasset ». Le ministère précise, dans un communiqué, que l'avion « a perdu contact avec la tour de contrôle (de l'aérodrome de Tamanrasset) trois minutes après son décollage », à partir de cet aéroport. Il était 2h44. L'Antonov 12 d'Alliance Air Ukraine, transportait des équipements pétroliers pour une compagnie pétrolière britannique et se dirigeait vers Malabo, capitale de la Guinée Equatoriale. Il assurait un vol cargo de routine, à partir de l'aéroport écossais de Prestwick vers Malabo. Le plan de vol de l'appareil, un quadri-moteurs à hélices, comportait plusieurs escales, ou ce que l'on appelle, dans le jargon des compagnies aériennes, un « saut de puce », c'est-à-dire plusieurs escales techniques dont les aéroports de Ghardaïa et Tamanrasset, puis d'autres aéroports, en Afrique, avant sa destination finale dans le Golfe de Malabo. « Le message de détresse a été diffusé, à la minute près, par le centre de contrôle régional d'Alger (CCR) et le service de recherche et sauvetage (SAR) a engagé, aussitôt, ses recherches », précise le ministère des Transports. Immédiatement après, les recherches avaient commencé, et avaient privilégié les zones montagneuses, entourant la capitale du Hoggar. Très vite, les restes de l'épave ont été localisés près de la localité de Tagrembaït, à une quinzaine de kilomètres, au sud de Tamanrasset. « L'aéronef a été localisé à une quinzaine de kilomètres au sud de l'aérodrome. Les équipes de secours n'ont, malheureusement, relevé aucun survivant, sur les lieux du crash », indique un communiqué du ministère des Transports. L'équipage de l'appareil était composé de sept personnes. Les recherches se poursuivaient, hier, dans la zone du crash pour localiser les deux boîtes noires de l'appareil. L'une d'elles, de couleur orange, en fait pour faciliter les recherches, contient les données et paramètres de vol (Flight data recorder, FDR), la seconde contient les enregistreurs phoniques (Cockpit Voice Recorder, CVR) des conversations dans le poste de pilotage. Hier, en milieu d'après-midi, aucune annonce sur la récupération de ces deux boîtes noires n'a été donnée par les équipes de secours et de recherches. Au mois d'août 2013, la même compagnie aérienne, spécialisée dans le fret aérien, à bas coût, avait déploré la perte d'un de ses appareils, également un Antonov 12, qui a pris feu, lors de la mise en route des moteurs. C'était un 9 août, un vendredi également, sur l'aéroport international de Leipzig (Allemagne) et a été, totalement, détruit par l'incendie. Les sept membres d'équipage avaient pu évacuer l'appareil à temps, avant qu'il ne se désintègre. Une importante délégation conduite par le ministre des Transports Amar Ghoul, qui comprend, notamment le DG de la Protection civile Mustapha Lehbiri, des représentants du ministère de la Défense et de la DGSN, du consul d'Ukraine à Alger, s'est rendue, hier, sur place. Pour rappel, le 24 juillet dernier, un avion espagnol affrété par Air Algérie s'est écrasé au Mali, alors qu'il assurait la liaison Ouagadougou-Alger. Ce crash a coûté la vie à 116 victimes dont 6 Algériens.