Nombreux ceux qui étaient désagréablement surpris, voire même déçus hier en raison de la non retransmission de la rencontre entre l'Ethiopie et l'Algérie sur la chaîne terrestre, comme cela était convenu. La décision est tombée à quelques minutes seulement du début de match, après que les négociations «marathoniennes» entre les responsables de l'ENTV et la société qatarie détentrice des droits de retransmission de ces éliminatoires de la CAN-2015 n'aient pas abouti. Selon les représentants de la télévision algérienne, l'ENTV a tout fait pour convaincre la société BeIN Sport pour l'acquesition des droits, «en proposant notamment une offre raisonnable, mais le réseau de télévision quatari privé a exigé une somme faramineuse et qui dépasse tout entendement». A l'ENTV, on estime que la société qatarie «a placé la barre trop haut pour un tel match. Il n'y a eu aucun accord pour la diffusion du match». A noter que d'autres pays africains concernés par cette coupe n'ont pas diffusé leurs matchs respectifs, a-t-on prcisé. Cette sitiation n'est pas passée inaperçue dans les réseaux sociaux, où les internautes algériens n'ont pas manqué de tirer à boulets rouges sur la chaîne BeIN Sport, allant même jusqu'à lancer un appel au boycot du groupe de télévision qatari imposant « la loi du chéquier ». Jusqu'à quand ce néocolonialisme médiatique va-t-il empoisonner les grandes manifestations sportives, pénalisant ainsi les millions de férus du football ? Pour rappel, en octobre 2013, l'ENTV avait dénoncé le chantage du groupe audiovisuel qatari concernant l'achat des droits de retransmission du match Algérie-Burkina Faso. L'ex-Al Jazeera conditionnait la vente des droits de retransmission du match par l'ouverture d'un bureau à Alger avant de le diffuser, affirmait l'ENTV. Cette dernière avait finalement diffusé le match de façon illégale, ce qui l'a contrainte à des sanctions financières.