La taxe des 30 dinars tunisiens, entrée en vigueur depuis la journée de ce jeudi au lieu du mois d'octobre comme annoncé par les officiels tunisiens précédemment, a pris tout le monde à contre pied, surtout les Algériens se rendant en Tunisie qui ont très mal réagi à cette mesure en allant bloquer les routes menant aux postes frontaliers d'El Ayoun et Oum Théboul jeudi. Et contrairement à la taxe de 3 DT concernant le TPD des véhicules payable à la sortie du territoire tunisien, les 30 DT sont exigés à l'entrée en territoire tunisien. Du coup, l'hostilité des Algériens envers cette mesure a provoqué une véritable foire d'empoigne aux postes frontaliers terrestres les plus prisés, en l'occurrence Oum Theboul et El Ayoun où on s'est déplacé ce vendredi. En effet, les deux postes frontaliers tunisiens, celui de Ain Babouche attenant à celui d'El Ayoun et Melloula situé à quelques mètres de celui d'Oum Théboul étaient bondés de monde contrairement aux jours passés. Des voix ne cessaient de fustiger cet état de fait et juraient de ne plus remettre les pieds en Tunisie comme ont tenu à le faire entendre haut et fort des Algériens venus de plusieurs wilayas alors que ceux venus d'El-Tarf et Annaba ont préféré rebrousser chemin. Les autres, la mort dans l'âme, diront qu' « on est venu de loin et on est obligé de payer cette fois-ci. D'autres plus malins, pour se rendre juste à Tabarka ou Hamam Bourguiba, ont préféré passer la frontière sans voiture et emprunter les fourgons-taxis qu'on trouve de l'autre côté de la frontière. Prises de bec, parfois des bagarres évitées de justesse, ont caractérisé ces deux postes frontaliers à l'image de celui d'Oum Théboul où un homme qui devait prendre un bateau à partir du port de La Goulette en Tunisie a énergiquement refusé de payer cette taxe, applicable justement pour toute personne non résidente en Tunisie même en transit. Car, ils sont nombreux à transiter par ce pays pour aller par bateau ou avion vers un pays européen en général. Même avec un (titre de passage en douane)TPD à 3 DT encore en vigueur, on vous demande tout simplement de le jeter. Sur place, nous avons appris que grâce cette taxe, en cette période de grande affluence, ce sont des dizaines de millions de dinars tunisiens qui sont rentrés dans les caisses de ce pays. Injuste, diront certains, « arnaque, extorsion et racket », ont fulminé beaucoup d'Algériens qui ont dû s'en acquitter la mort dans l'âme. Enfin, en sondant l'avis de certains officiels tunisiens parmi les préposés aux formalités de passage, on sent que la chose est très mal perçue et qu'on accuse du bout des lèvres ceux qui sont derrière, en l'occurrence le parti de Ghanouchi. Et on souhaite que cette taxe soit supprimée par le prochain Parlement que consacreront les législatives du mois prochain.