Les habitants de la cité 338 logements' de Hai Es-Sabah ne savent plus à quel saint se vouer, face à la détérioration de leur cadre de vie. Dans un appel pressant lancé, hier, au wali d'Oran, les occupants ont dénoncé le laxisme des responsables, quant à la prise en charge de leurs doléances. Ces préoccupations s'articulent, principalement, au tour de l'amélioration du cadre de vie et, surtout, à l'implication des décideurs à être plus à l'écoute des riverains lorsqu'il s'agit d'opter pour l'intérêt collectif. C'est, en effet, ce qui ressort du tableau noir que vient de dresser certains habitants, soucieux de l'amélioration du cadre de vie, dans leur cité. Des insuffisances qui laissent à désirer et qui portent, principalement, sur le respect des droits les plus élémentaires. Ils signalent, dans ce registre, le défaut d'hygiène considéré comme l'un des problèmes majeurs qui caractérise cette cité. « Les bacs à ordures sont inexistants devant les blocs et les habitants sont contraints de parcourir des kilomètres pour jeter leurs ordures, dans une seule benne destinée à tout le quartier», dira l'un d'eux. Pire encore, le monument érigé en la mémoire des Martyrs de la Révolution s'est transformé, au fil des temps, en une décharge sauvage, créée par les marchands ambulants. Ces derniers, à bord de leurs camionnettes, ne se soucient, nullement, des désagréments qu'ils occasionnent et continuent à abandonner leurs détritus, au su et au vu, de tout le monde. Au problème de la saleté et de l'insalubrité des lieux viennent se greffer d'autres contraintes qui ternissent, désormais, cette cité réceptionnée dans les années 2002. C'est le cas des trottoirs squattés par les commerçants. Les piétons ne peuvent plus emprunter cet espace public désormais « propriété privée » à cause de l'étalage, à même le sol, de nombreux produits. Ceci a condamné les enfants qui sont, à leur tour, contraints d'emprunter la chaussée au risque de leur vie. En évoquant ces contraintes, les habitants se disent lésés, puisque plusieurs tentatives ont été menées pour remédier à ces problèmes, mais en vain. La dernière opération, entamée la semaine dernière, sur directive du wali d'Oran, pour nettoyer la cité n'a pas eu les effets escomptés, souligne-t-on. En effet, l'APC de Sidi Chahmi avait désigné des agents, sans aucun matériel, à l'exception de sachets, pour l'entretien de la cité, ironise-t-on, alors que des directives ont été données par la wilaya, suite aux doléances des comités de quartiers, indique-t-on. Tout en explicitant la liste des points noirs qui enveniment leur quotidien, les habitants affirment avoir tout tenté pour dénoncer ces désagréments aux responsables, mais en vain. Ils rappellent, également, le problème des odeurs nauséabondes, la prolifération des rats et des insectes, l'absence d'éclairage public et l'état de la cité, notamment celui des blocs. Aucune réhabilitation ou ravalement extérieur n'a été mené, un véritable gâchis, pour cette cité. Un appel a été lancé, aux autorités locales, pour prendre en charge leurs doléances et d'œuvrer dans le cadre d'une étroite collaboration pour préserver cette cité de la dégradation pour laquelle l'Etat a désigné une importante assiette de terrains et dégagé des sommes d'argent conséquentes pour sa réalisation.