Les habitants de la cité 1377 logements AADL (USTO) ont décidé, hier, de sortir dans la rue en fermant à la circulation un important tronçon de la route nationale n°11. Ils ont exigé une amélioration de leur cadre de vie. Après plusieurs démarches entreprises pour améliorer leur cadre de vie, les habitants de la cité 1377 logements AADL, pépinière de l'USTO, ont décidé, hier, de sortir dans la rue en fermant à la circulation un important tronçon de la route nationale n°11, soit tout l'axe reliant la pépinière au carrefour d'El Morchid. En effet, la colère a atteint son paroxysme chez les colocataires dont une cinquantaine s'est également rassemblée devant le siège de la direction régionale de l'Agence d'amélioration et du développement du logement AADL dans l'espoir de rencontrer les responsables et trouver des solutions aux problèmes qui perdurent. A vrai dire, rien ne va plus selon les contestataires qui citent, en premier lieu, le problème des ascenseurs où certains ne fonctionnent plus depuis cinq ans, au grand dam des personnes âgées et des malades chroniques. C'est le cas du bloc 40 où un ascenseur ne fonctionne plus depuis quatre ans, alors que le second est en panne. Les habitants rappellent également l'autre contrainte liée à l'obscurité dans les cages d'escaliers, l'absence d'hygiène dans les blocs, l'état déplorable d'étanchéité à cause de la défaillance des citernes, les odeurs nauséabondes qui se dégagent des vide-ordures et l'infiltration d'eau dans les appartements. En effet, tous ces désagréments ont fini par ternir l'image d'une nouvelle cité pour laquelle des milliards de centimes ont été consacrés pour sa réalisation. Face à ces contraintes, les protestataires s'interrogent sur la contrepartie des charges mensuelles de 2600 DA qu'ils payent et sur les pénalités qu'ils risquent dans le cas où le délai est dépassé. Ce sont 380 millions de centimes que nous versons mensuellement à l'AADL en plus du loyer pour prendre en charge nos doléances souligne-t-on. Hier, les contestataires ont demandé qu'une inspection ministérielle soit dépêchée afin de constater de visu dans quelles conditions vivent les habitants de cette cité. Par ailleurs, trois heures après, les contestataires ont été contraints de libérer le tronçon et le trafic perturbé pendant toute une matinée a repris normalement. Les forces de l'ordre appelées en renfort ont bouclé tout le périmètre par crainte de débordement de la foule.