Le comité des médecins résidents d'Oran vient de geler son ultimatum de grève lancé à l'issue d'une AG tenue le 29 septembre dernier pour dénoncer la «détérioration critique des conditions de travail et une escalade de la violence contre le personnel médical», a-t-on appris auprès des représentants de ce comité. La décision du gel de l'ultimatum de 15 jours a été décidée par les délégués des résidents, suite à «la remise en service du scanner de l'EHU 1er Novembre 1954 et l'engagement de la direction de cet établissement hospitalier à acquérir un appareil IRM dans les toutes prochaines semaines», confie ce résident. «Les résidents restent toutefois mobilisés pour appuyer les autres revendications d'ordre pédagogique. Nous allons rencontrer le doyen de la faculté de Médecine pour exposer nos préoccupations et essentiellement en matière de l'évaluation des résidents», affirme ce délégué. L'assemblée générale des résidents qui s'est tenue, fin septembre, avait, en effet, abordé quatre points : la protection active du médecin résident lors de l'exercice de ses fonctions, notamment durant la garde dans les structures des urgences médicochirurgicales, la révision du carnet du résident, la reconnaissance du droit syndical aux médecins résidents avec la création du SNMS (Syndicat national des médecins résidents) et l'examen de l'avant-projet de loi relatif à la santé. Le comité des médecins résidents d'Oran se bat essentiellement pour la révision du carnet du résident. Les délégués estiment que l'évaluation pour être juste et fidèle à la réalité des connaissances et des compétences acquises par le résident doit être structurée et continue, reposant sur des objectifs pédagogiques précis à atteindre, tant sur le plan théorique que pratique, et ceci pour chaque spécialité et pour chaque année d'étude. Ces objectifs doivent être définis en comité où les résidents sont représentés et portés de manière exhaustive sur le carnet du résident» afin qu'ils puissent servir de références, de guide à la formation, d'outil fiable pour l'appréciation du degré d'acquisition des connaissances, aussi bien pour le résident dans sa démarche d'apprentissage que pour le formateur dans son évaluation. Une évaluation qui ne pourra alors qu'être objective et documentée, puisque factuelle et ne dépendant plus exclusivement d'appréciations approximatives et «d'impressions personnelles». Tous les critères à évaluer devront être notés précisément de manière à permettre une évaluation formative continuelle, astreignante, répétée, seule à même de juger de la progression effective du médecin résident dans l'acquisition de ses compétences». Les délégués proposent aussi la création d'une commission mixte avec le doyen de la faculté de médecine d'Oran et les directeurs des CHU afin de traiter les problèmes relatifs à la formation des résidents, compte tenu de l'affiliation conjointe et la nécessité de collaboration entre les deux tutelles.