Le Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) a tiré la sonnette d'alarme et prévient d'un retour à la grève. C'est ce qui a été déclaré par le Snapest à la suite de sa réunion qui s'est déroulée dans la semaine à Alger. Selon ce syndicat, la rentrée scolaire 2014-2015 n'a pas été comme veut le faire croire la tutelle comme étant une rentrée «normale», mais une rentrée explosive en raison des problèmes que connaît l'Education nationale. Le communiqué du Snapest fait état plutôt d'anomalies graves qui ont l'air de s'installer dans la durée. Surcharge de classes, qui est, selon le Snapest, un facteur de violence, manque d'encadrement pédagogique et manque d'encadreurs administratifs sur fond de mauvaise gestion, que ce soit au niveau des directions de wilaya ou à l'échelle centrale et «l'on continue de considérer que cette rentrée a été normale», ironise le Snapest. «La réforme dont on fait état peut-elle aboutir dans de telles conditions ?», s'interroge le Snapest. Les conditions pédagogiques est le seuil minimal pour entamer les débats sur la réforme, affirme le syndicat. Le Snapest affirme que la tutelle fait comme si «nous n'avions pas de revendications en tant qu'enseignants et nous exclut de facto, dans une fuite en avant, ignorant que nous sommes un syndicat et un partenaire social avec lequel il y a lieu de compter», a précisé Meziane Meriane, président du Snapest, contacté hier. Le Snapest, affirme-t-il dans son communiqué, n'abandonne aucunement ses revendications contenues dans les différents PV qui ont été signés avec la tutelle ou avec la fonction publique (DGFP). Le syndicat «usera de tous les moyens pour défendre ces droits socioprofessionnels y compris le recours à la grève», est-il souligné. Un appel est lancé à la tutelle pour prendre en charge le dossier des revendications de ce syndicat et de corriger les dysfonctionnements du statut particulier, de rétablir les enseignants du technique, de réévaluer leur ancienneté et de les intégrer dans les nouveaux postes. De même, permettre et de façon continue aux enseignants principaux et aux formateurs d'accéder à des postes de directeur d'établissement. Pour les enseignants du Sud, le Snapest réclame une prime de zone calculée sur la base des nouveaux salaires et réclame aussi des logements pour ces enseignants.