Après la réunion du bureau national des coordinateurs de wilaya, dimanche à Alger, le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) a fait le bilan de la rentrée scolaire 2014-2015, et exprimé sa solidarité et son soutien absolu aux intendants grévistes depuis plus d'un mois, dénonçant la politique de la «de fuite en avant» de la tutelle, ignorant ainsi les dégâts et les pertes causés dans le secteur suite à ce mouvement de débrayage. Cette réunion intervient après plus d'un mois de la rentrée scolaire. A ce rendez-vous annuel, dont la ministère de l'Education a indiqué que son déroulement était «normal» à travers le territoire national, le syndicat n'a pas vu de nouveauté puisque la rentrée s'est déroulée dans les conditions habituelles et connues à chaque rentrée : «Surcharge dans les classes, montée spectaculaire de la violence dans l'entourage scolaire, manque d'encadrement éducatif et administratif, la mauvaise gestion...», a énuméré le syndicat. Selon le Snapest, certaines directions de l'éducation et comités font de faux rapports. «Comment veut-on que la réforme de l'éducation réussisse dans de telles conditions dépourvues des principes pédagogiques ?» s'interroge l'organisation. Le Snapest juge que l'instruction 004 et celle complémentaire sont une régression au niveau des principes et les fondements du partenariat qui devrait caractériser la relation entre la tutelle et les partenaires sociaux. «Le contenu de ces instructions nie les vraies préoccupations des enseignants», affirme le Snapest qui est bien déterminé à continuer le combat pour les revendications des enseignants et des employés du secteur. «Nous sommes prêts à reprendre le chemin de la protestation et de la grève dans le cas échéant», a avisé le Snapest. Pour cela, le Snapest a mis l'accent sur la situation socio-professionnelle des employés du secteur, la correction «des déséquilibres» constatés dans la loi 12/240 concernant des travailleurs de l'éducation nationale, le règlement du statut des enseignants de l'enseignement technique, l'ancienneté, etc. Le syndicat s'est étonné de la manière avec laquelle certains admis au concours de l'enseignement ont été exclus, alors que d'énormes sommes d'argent ont été dépensées pour les former. Selon le Snapest, cette pratique est due au traitement «distant» des résultats. Dans le même sens, le syndicat a fait savoir son inquiétude quant à la gestion de l'argent de l'Etat. «La mauvaise gestion des fonds des œuvres sociales a favorisé l'émergence de différends et de conflits locaux et nationaux, hypothéquant ainsi les intérêts du personnel éducatif», mentionne le Snapest qui a invité les coordinateurs des wilayas à tenir les assemblées générales et les conseils de wilaya pour préparer la session ordinaire de l'assemblée nationale qui se tiendra au cours des vacances de l'automne.