Malgré les mesures prises et les campagnes d'abattage, le nombre des chiens errants n'a pas diminué. Dans la capitale de l'Ouest, le problème des morsures provoquées par les animaux errants et à leur tête les chiens fait toujours l'actualité. La direction de la Santé et de la Population de la wilaya d'Oran a recensé depuis le début de l'année en cours, 3.420 cas de morsure dont 1.437 dans la commune d'Oran. La commune d'Es-Sénia vient en deuxième position suivie par Bir El-Djir avec respectivement 437 et 423 cas. Ces morsures, d'une fréquence moyenne de 340 cas par mois, n'ont fort heureusement pas causé de décès. Les victimes ont été rapidement prises en charge au niveau des différents établissements sanitaires de la wilaya. Ces morsures n'ont causé aucun cas de rage canine dans la wilaya. Les enfants sont les plus exposés à ces morsures, surtout ceux résidant dans des zones éloignées où l'on relève une prolifération des animaux errants. Une enveloppe budgétaire de près de 500 millions de centimes est débloquée chaque année par la DSP dans le cadre du programme de la lutte antirabique. Un budget qui pourrait être injecté dans d'autres projets de développement du secteur et l'amélioration de prestation au niveau des structures de santé, si le problème des animaux errants a été sérieusement pris en charge par les différents services concernés et à leur tête les services communaux. L'inspection vétérinaire lance ainsi un appel aux propriétaires d'animaux domestiques pour vacciner leurs animaux contre la rage. Selon un vétérinaire, cette maladie virale, très contagieuse, est souvent mortelle ou source de séquelles neurologiques graves. Une épidémie survient, environ tous les 8-10 ans: c'est peu fréquent, mais comme tous les chiens sortent et croisent des congénères, ils vont forcément être exposés au virus une ou deux fois dans leur vie. De quoi justifier un rappel annuel, vu la gravité de la maladie. Aussi la majorité de ces morsures relevées par les établissements sanitaires sont des morsures de chiens, suivie par les chats et les rats. Les décharges «publiques surveillées» et «sauvages» sont les principaux vecteurs de la prolifération des rats. Les quartiers d'Oran se dégradent de jour en jour et sont de plus en plus sales. Les bennes à ordures débordent et les déchets s'accumulent des heures avant que les services d'hygiène ne daignent réagir et vider les poubelles. Les citoyens manquent de civisme et jettent leurs ordures n'importe où. Certaines bennes à ordures ont été saccagées et ne disposent plus de couvercle. Plusieurs quartiers d'Oran sont en proie à la prolifération des rats ces derniers temps, situation qui ne manque pas d'inquiéter grandement les habitants, perplexes devant la corpulence imposante de ces rongeurs. Dans certains quartiers, cette prolifération est plus importante que d'autres. Ainsi des habitants de St-Antoine, Bd Mascara, Cité Djamel, Ed-Derb, El-Hamri, mais également le centre-ville se plaignent de cette présence aussi désagréable que nocive. Ces habitants craignent beaucoup pour leur santé et celle de leur progéniture.