La Confédération générale autonome des travailleurs Algériens (CGATA) et le Syndicat national autonome des personnels de l'Administration publique (SNAPAP) ont proposé, hier, un « avant-projet » pour la création d'un syndicat de la police. La mouture, qui est en fait une sorte d'avant-projet de règlement intérieur, dont nous détenons une copie, vise à « réformer et à développer l'institution sécuritaire » indique un communiqué parvenu à notre rédaction qui souligne, également, que cette initiative est un projet qui permettra à l'Institution de sécurité républicaine de rendre des comptes uniquement à l'Etat et à la loi et du coup servira le citoyen et la société. La création d'un tel syndicat, de l'avis des rédacteurs du communiqué, permettra, également, à coup sûr, aux services de Sécurité de ne plus être « instrumentalisés » par la politique et la préservera des luttes intestines, entre les différentes factions partisanes. Pour y arriver le SNAPAP et la CGATA suggèrent, dans un premier temps, une série de propositions notamment, « la définition des priorités pour ce qui des droits de cette corporation », « le renforcement des moyens de travail en matière d'équipements », «la réforme des lois et de la législation », « le développement continu de la formation, pour être au diapason avec la modernisation de la sécurité », et « le développement de la communication sécuritaire, dans la perspective de donner une bonne image des services de sécurité, dans leur rôle de défense des biens et des personnes ». Les deux syndicats autonomes, signataires du communiqué qui affirment, par ailleurs, que les revendications soulevées, par les policiers, la semaine dernière, sont légitimes, soutiennent que les services de sécurité sont en droit de porter leur arme de service, le droit de voyager et de choisir son conjoint, le droit d'être entendu par sa hiérarchie, avant toute décision administrative ainsi que le droit d'organisation syndicale et associative, en ayant le droit de recourir à la « contestation », en dehors des heures de travail. Il faut rappeler que la DGSN et même le gouvernement ne veulent pas entendre parler d'un syndicat de la police. En dépit des marches et des rassemblements, organisés, dans certaines wilayas, le gouvernement qui s'est réuni, dimanche dernier, avec les représentants des policiers n'a pas concédé sur ce point de création d'un syndicat des hommes en bleu, alors que cette revendication est revenue tel un leitmotiv, lors du rassemblement, observé devant la présidence de la République.