Les contractuels de l'éducation nationale, qui observent un sit-in ouvert depuis le début du mois en cours, devant l'annexe du ministère de l'Education (Alger), ont été, hier, malmenés et matraqués par les forces de l'ordre. Dans un communiqué de presse adressé à notre rédaction, le Syndicat national autonome des personnels de l'administration (Snapap) fait état de l'arrestation de 40 personnes dont huit ont été conduites au poste de police d'Hussein Dey, alors que les 32 autres sont détenues, selon le même communiqué, «dans un lieu non connu». Parmi ces dernières figure une enseignante enceinte. Elle a été aussi frappée par les services anti-émeute. Le Snapap dénonce ces comportements et annonce son intention d'ester en justice les forces de l'ordre, responsable de «ces agressions des enseignants qui manifestaient pacifiquement». Le même syndicat appelle «toutes les organisations syndicales et de défense de droits de l'homme nationales et internationales à intervenir dans les plus brefs délais pour exiger leur libération». Le Snapap rappelle que «les contestataires ont souffert le martyre pendant 18 jours, afin d'arracher leurs droits, en dormant à la belle étoile, malgré le mauvais temps, le froid ainsi que les risques d'agression». Le FFS, le RCD et Ennahda dénoncent Les trois partis politiques, à savoir le Front des forces socialistes (FFS), le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et Ennahda, dénoncent la «répression policière» à l'encontre des enseignants contractuels qui observaient un mouvement de protestation devant l'annexe du ministère de l'Education nationale. Le Snapap, après s'être entretenu avec les représentants des partis politiques qui ont affiché leur solidarité et soutien, a décidé de poursuivre en justice les services de sécurité. Le Syndicat compte porter cette affaire devant la présidence de la République. Rappelons que le premier responsable du secteur de l'Education a déclaré, récemment, que le dossier des contractuels de l'éducation est complètement «clos». Il a affirmé que tous les «contractuels non intégrés» sont des personnes qui ne répondent pas aux exigences du métier. Le ministre a même précisé que 30 000 personnes ont été régularisées depuis mars dernier. Les 2000 restants «n'ont rien à voir avec le secteur».