Un tour dans quelques marchés d'Alger permet de se rendre à l'évidence : la flambée des prix des fruits et légumes est toujours là et la tendance n'est pas près de s'inverser. Au marché Boussaad-Abdiche au centre-ville d'Alger, les prix affichés défient toute logique. Pas facile de faire le marché en ces temps-ci, affirme un habitant des environs rencontré à l'intérieur du marché. « Je n'ai pas acheté grand-chose et mon argent s'envole déjà». Les prix sont presque les mêmes dans les tous les étals. Il existe parfois des différences allant de 5 à 10 DA seulement et qui ne changent pas grand chose. Ainsi, la laitue est cédée à 180 Da le kg, les haricots rouges atteignent les 200 da/kg, le navet à 120, les carottes 90 da, le chou-fleur à 90 da ... et l'ail rouge qui atteint des prix défiant toute logique, à plus de 600 da le kg. La pomme de terre, produit de base, est cédée entre 80 et 100 da le kg. Les prix des fruits restent également excessivement élevés. Le raisin de fin de saison s'affiche à 400 et 450 da le kg, les pommes à 250 et la banane se négocie entre 190 et 200 da. Au rayon du poisson, ce n'est guère mieux, les prix sont tout simplement inabordables. La sardine n'est plus ce qu'elle a été ! Un citoyen rencontré dans ce rayon affirme qu'il ne peut acheter au delà d'un kilogramme de sardine en raison de son prix qui connaît lui aussi une nouvelle augmentation pour atteindre les 350 à 400 da. Le rouget et le merlan sont cédés à 1900 da/kg, tandis que la crevette trône à 2200 da le kg. Le marché de Laquiba à Belouizdad, réputé pour ses prix relativement bas et le choix de produits qu'il offre, affiche lui aussi des prix qui ne sont pas loin des autres marchés de la capitale. A Bab El-Oued, El-Harrach, Bachdjarah, pour ne citer que ces marchés connus dans la capitale, le consommateur est découragé devant le tableau des prix affichés. Pas de différence notable en matière de prix. Ainsi, le citoyen est confronté à la même flambée partout. Le ministère de l'Agriculture avait soutenu il ya quelque temps (lors d'une rencontre organisée par l'UGCAA) qu'il s'agissait d'augmentations «passagères». Cette situation va, semble-t-il, perdurer dans la mesure où la production agricole reste faible en raison de l'absence de pluie et on craint le pire pour les jours à venir.