Les habitants de Haï Ali Meddah, dans la commune de Sidi Chahmi, viennent de lancer un appel en direction des autorités de la wilaya pour inciter les services concernés à accélérer le processus de régularisation du foncier, en application de la loi 08/15 dont l'échéance, rappelons-le, est arrivée à terme en juillet 2013, sans pour autant avoir réglé le problème des habitants de ce site qui avaient déposé leurs dossiers bien avant cette date. A ce titre, les représentants des habitants de cette localité, qui se sont déplacés hier au siège de notre rédaction, affirment qu'ils sont confrontés à ce problème depuis plusieurs années et qu'ils ont déposé des dossiers de régularisation auprès des services de l'urbanisme de la commune de Sidi Chahmi et qu'ils attendent toujours d'être régularisés. « Selon un article de la loi 08/15, après le dépôt du dossier, l'APC doit déléguer un de ses agents pour un constat de visu de l'habitation, objet de la demande et, partant, délivrer au demandeur un accusé de réception du dossier, mais jusqu'à présent, nous n'avons rien vu venir, les dispositions de la loi 08/15 sont arrivées à terme, il y a plus de six mois. Nous avons appris que le ministère a prolongé la date d'application et nous espérons que nos doléances seront prises en charge par les services concernés», ajoutent les représentants des habitants. Ces derniers rappellent qu'une correspondance a été adressée, dans ce sens, au ministère de l'Intérieur. « En février dernier, les services du ministère nous ont dirigés vers les services de la wilaya d'Oran pour la prise en charge de notre dossier, mais jusqu'à présent, rien n'a été fait», soulignent les mêmes interlocuteurs, qui affirment qu'ils n'ont d'autres recours que l'intervention des services de la wilaya pour régulariser leur situation. «Cette loi nous concerne, du moment que la plupart d'entre nous sont nés ici à l'époque de l'autogestion», font-ils remarquer. Les représentants des habitants affirment s'être déplacés au niveau de la direction de l'urbanisme pour s'informer sur l'avancement du dossier. «La direction de l'urbanisme nous a adressé, il y a quelques jours, une correspondance dans laquelle elle nous informe que l'inspection d'urbanisme a donné suite à notre requête, par des sorties de vérification sur les lieux, qui sont programmées pour prospecter la situation de notre groupement d'habitation», affirme le représentant des habitants qui ajoute que la direction de l'urbanisme a indiqué dans sa correspondance qu'un rapport d'inspection a été adressé au P/APC de la commune de Sidi Chahmi, le 22 octobre dernier, pour suite à donner conformément à la législation et la réglementation en vigueur. « Malheureusement, lorsque nous nous sommes rapprochés de l'APC de Sidi Chahmi, on nous a informé qu'ils n'ont reçu aucune correspondance, ce qui nous ramène au point de départ », assure notre interlocuteur qui rappelle, en passant, que d'autres sites sont en voie de régularisation et situés pourtant à quelques encablures et sur le même POS. « Comment se fait-il que des demandes ont été acceptées par les services de la commune alors que les nôtres n'ont pas été prises en considération ? Est-ce que cela veut dire qu'on veut nous mettre devant le fait accompli pour nous considérer comme des indus occupants d'un site promis à l'éradication ?», s'interroge le représentant des habitants, inquiet, et surtout déterminé à défendre «leur droit à une régularisation». Il y a lieu de rappeler que les habitants de Haï Ali Meddah avaient organisé plusieurs actions de protestation pour exiger la prise en charge de leurs problèmes. En février dernier, plus de 200 personnes avaient organisé un sit-in de protestation au rond-point de l'EHU et avaient bloqué la route pendant plus d'une heure.