Plusieurs chantiers d'infrastructures scolaires ont été lancés afin d'améliorer les conditions de scolarisation des élèves et de lutter contre la surcharge constatée dans certaines classes. Toutefois la situation n'a pas changé d'un iota dans certaines communes. Les responsables insistent, en vain, sur l'obligation d'épargner la première année du cycle primaire de la surcharge. Dans quelques écoles primaires de la commune de Oued Tlélat, le nombre d'élèves a atteint 56 par classe. Le corps enseignant fait le maximum afin pour ne pas dépasser les 40 élèves, sans y parvenir. Désormais, ce phénomène est courant dans nombre d'établissements scolaires à Oran et en périphérie, surtout dans les zones où l'on rencontre de nouvelles concentrations démographiques importantes. Dans certaines classes du primaire, il y a 4 élèves par table. Cette situation est le résultat des opérations de relogement en masse de centaines de familles qui occupaient auparavant des habitations menaçant ruine dans différents quartiers de la ville (Derb, El Hamri, Sidi El Houari, Medioni, entre autres). Devant cette situation, les parents craignent le pire. Dans une classe bondée d'élèves, la concentration diminue ce qui influe sur leur encadrement et leur formation. « Le niveau scolaire de mon enfant a vraiment baissé cette année », dira cette femme dont le fils est en 4ème année primaire dans une école à Oued Tlélat. L'augmentation de l'effectif par classe rend la tâche de l'enseignant difficile. Le sureffectif des élèves ne concerne pas uniquement les communes de Oued Tlélat mais une bonne partie des établissements scolaires de la ville et de sa périphérie à Oran-Est, comme dans les localités de Gdyel, Hassi Bounif. Ces deux communes ont aussi reçu des centaines de familles relogées récemment. Des enseignants et des parents d'élèves sont montés au créneau contre le récurrent phénomène de la surcharge des classes. Ce sureffectif des élèves s'est aussi répercuté négativement sur l'aménagement des emplois du temps du personnel enseignant.