De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Plus de deux mois se sont écoulés depuis la rentrée scolaire 2008/2009 et les changements promis par le premier responsable du secteur tardent à venir. L'état des lieux dans les écoles reste tel quel, si ce n'est des dégradations qui sont perceptibles à plusieurs niveaux à Oran, et le clientélisme et autres critères subjectifs caractérisant le choix et le recrutement de l'encadrement pédagogique et administratif, notamment les directeurs d'école. Le problème de la surcharge persiste A Oran, la communauté de l'éducation reste en attente des promesses formulées par le ministre de tutelle au sujet de l'amélioration des conditions de travail et d'études pour les élèves et leurs instituteurs. Le problème de la surcharge reste le premier obstacle à une pratique pédagogique saine et efficiente. Plusieurs localités périphériques à forte concentration démographique sont touchées par cette problématique majeure. Le cas de la commune enclavée de Sidi Ben Yebka est assez édifiant, à telle enseigne qu'on retrouve seulement 15 classes destinées à plus de 543 élèves. Il faut dire que le nombre des élèves est passé à plus de 310 000, soit près de 30 000 nouveaux élèves par rapport à l'année dernière. Près de 120 000 élèves évoluent dans 120 CEM répartis à travers la wilaya. La pression demeure dans le cycle moyen, malgré la réception de 3 nouveaux lycées totalisant plus de 800 places dans les localités de Misserghine, de Hassi Mefsoukh et de Belgaïd. Bien que les mesures prises par la direction de l'éducation aient atténué un tant soit peu la crise, il est important de signaler que ces mesures (annexion de certaines écoles aux CEM) n'ont pas été d'un grand secours. A priori, c'est le retard important enregistré dans la réalisation des 12 nouveaux établissements scolaires qui est à l'origine de cette situation préjudiciable. Malgré la réception de 7 établissements sur les 12 en cours, le problème de l'équipement qui demande un certain temps n'a pas permis leur mise en service. Pour ce qui est des manuels scolaires, on notera quelques problèmes liés à certaines écoles où des élèves n'ont pas eu la totalité des livres, pourtant distribués gratuitement pour les première et deuxième années primaires. Les cantines et les équipements manquent On croit savoir que la direction de l'éducation a lancé un programme de réalisation de 20 nouvelles cantines scolaires réparties à travers 11 communes sur les 26 que compte la wilaya. Il s'agit des localités de Boutlélis, Misserghine, Hassi Bounif, Béthioua, Ben Fréha, Mers El Kebir, Arzew, Bir EL Djir, Oued Tlelat, Oran et Aïn El Kerma. Le taux des établissements scolaires assurant la restauration est évalué à 44,68%, soit 214 établissements scolaires sue les 479 que compte la wilaya sont dotés de cantines. On croit savoir que le nombre des élèves qui bénéficient des cantines scolaires est estimé à quelque 55 000. Ce nombre est appelé à augmenter pour atteindre 85 000, estime-t-on. La daïra d'Oran vient en tête avec 188 établissements scolaires dotés de cantines. Sur le plan du sport scolaire, la situation est des plus catastrophiques. Le manque d'encadrement, notamment les éducateurs de sport, a engendré une surcharge du volume horaire de ces derniers. Cela influe négativement sur leur rendement et leur efficacité sur le terrain. Dans la plupart des écoles, deux matières essentielles pourtant inscrites dans le programme ne sont pas dispensées. Il s'agit de la musique et du sport qui ne sont pas assurés. Dans certaines écoles, des instructions ont été données aux institutrices de faire pratiquer le sport en pleine classe. Du coup, ces exercices qui ne sont pas du ressort de ces institutrices sont très mal perçus par la plupart des élèves. Les activités culturelles et artistiques, pourtant prévues dans le programme scolaire sont insignifiantes et en deçà des espérances. Déficit cruel du transport scolaire Il y a lieu de relever dans ce cadre le déficit cruel qui touche pas moins de 3 100 élèves ne bénéficient pas de transport scolaire et qui sont répartis à travers les communes de Benfréha, Hassi Ben Okba, Hassi Mefsoukh et Aïn El Kerma. On compte un déficit important dans le transport de ces élèves défavorisés. Malgré les contributions des communes concernées, les perturbations récurrentes prennent en otages les élèves qui sont soumis à rude épreuve surtout en saison de pluie.