Un dossier lourd attendait la nouvelle directrice de l'éducation, installée en septembre dernier. Il concerne les logements situés à l'intérieur des enceintes des établissements scolaires des trois paliers. Ils sont nombreux les retraités, appartenant au secteur de l'éducation nationale, à occuper des logements, de fonction ou d'astreinte. N'ayant pas bénéficié d'un logement social, après une longue carrière, des fonctionnaires de l'éducation nationale, continuent à occuper des logements, propriété du secteur. Parfois, des actions en justice sont entreprises à l'effet de libérer les logements, car considérés comme indûment occupés par les retraités ou leurs familles. Au niveau de la wilaya d'Aïn-Temouchent, l'on dénombre plus d'une cinquantaine de logements occupés par d'anciens directeurs et surveillants généraux. L'un d'entre eux nous a avoué qu'il s'acquitte du loyer depuis deux décennies. Et il n'est pas le seul. D'aucuns sont prêts à vider les lieux pour peu que les autorités leur accordent le droit à un logement social. Sinon quel sort attend les dizaines, voire les centaines de retraités ou leurs familles qui occupent des logements censés revenir à d'autres chefs d'établissements ? Des veuves de retraités, ayant servi plus de quarante années le secteur de l'éducation, soutiennent n'avoir pas où aller. Par le passé, des logements jouxtant (ou ayant des façades vers l'extérieur) les écoles primaires ou collèges ont été cédés à leurs occupants, parce qu'ils étaient la propriété des APC. Aujourd'hui, les enseignants qui désirent devenir propriétaires d'un appartement n'ont qu'un seul choix, celui de souscrire à la formule LSP. Les occupants des logements de fonction de l'éducation sont dans l'expectative. Tous espèrent de la part de l'Etat la cession des logements qu'ils occupent, ou du moins, bénéficier d'autres dans le cadre du logement social.