Dans un meeting animé hier à la salle des fêtes El Yasmine à Besbes dans la wilaya d'El Tarf, avec les militants de son parti Jil Djadid, Sofiane Djilali n'a pas mâché ses mots, en évoquant le décès du wali de Annaba qu'il a imputé à la mafia du foncier dont les tentacules s'étendent à d'autres wilayas et qui exerce des pressions sur d'autres walis et autres commis de l'Etat. Ceci dans le but de satisfaire leur appétit qui n'est jamais assouvi. Le président de ce parti a demandé à Gaïd Salah de confier l'enquête sur le décès du wali de Annaba aux services de la DRS « car le président de la République est dans l'incapacité de le faire, ni en mesure de protéger tous les hauts commis de l'Etat », a-t-il affirmé. Visant particulièrement la wilaya de Annaba, l'intervenant ajoutera qu'une mafia existe et a toujours cherché à mettre dans la poche ceux qu'elle estime intéressants pour ses intérêts. Revenant sur la gouvernance de ces dernières années, Sofiane Djilali a parlé de l'état d'esprit des Algériens en général dont le moral est au plus bas du fait de tout ce qui se susurre ici et là, de la corruption, de la marginalisation et des lendemains incertains qui planent sur le pays avec la chute vertigineuse des prix du pétrole. Quant aux palliatifs préconisés par le gouvernement comme les coupes budgétaires, l'austérité dans les dépenses publiques, le recours effréné à la fiscalité, ils ont mis à nu, selon l'orateur, les limites de cette mauvaise gouvernance conjuguée à un « état de santé du Président, pas en mesure de gérer convenablement les affaires de l'Etat ».