Les différentes marques de cigarettes ont connu des augmentations de prix variant entre 10 et 30 dinars, a-t-on constaté, auprès des bureaux de tabac de la place d'Oran. Pour une seule et même marque, on observe des hausses de prix variables selon les commerçants. Si certains vendent par exemple les Marlboro à 170 dinars, d'autres les proposent à 180 dinars. Même constat pour d'autres marques comme «West» ayant fait l'objet de pénurie sur le marché. Annoncée depuis plusieurs semaines, cette augmentation est induite par les nouvelles taxes de 10 % et 15 % imposées aux produits tabagiques, à partir du 1er janvier. Les buralistes d'Oran n'ont pas, tous, attendu la date du 1er janvier pour commencer à répercuter cette nouvelle taxe sur le prix du paquet de cigarettes. Beaucoup, avaient, en effet, dès la dernière quinzaine du mois de décembre, procédé à ces augmentations sur l'ensemble des marques de cigarettes, commercialisées en Algérie. Des augmentations de prix variant entre 10, 20 et 30 dinars, selon les marques, certes, mais aussi selon le prix décidé par le commerçant. Certaines marques, comme les «Marlboro Lignt», Les «LM Light», «les Gauloises» ou encore «West», avaient même connu une forte pénurie sur les étals. Une situation qui a permis de justifier une augmentation supplémentaire de 10 dinars, sur la hausse déjà opérée par la nouvelle taxe. C'est le cas, par exemple de la marque «West» fabriquée par International Tobaccos. Vendue avant la nouvelle taxe à 100 dinars, elle est passée après augmentation à 110 dinars, puis, rapidement, à 120 dinars, chez certains buralistes, sous prétexte d'une pénurie de la marque. L'augmentation réelle opérée sur la marque West n'est, finalement, pas de 15 %, tel qu'annoncé, mais de 20 %. Même constat pour «les Marlboro Lignt» dont le paquet est vendu, chez certains buralistes, à 180 dinars. Là aussi, l'augmentation opérée (30 dinars) représente un taux de 20 % par rapport à l'ancien prix. On est loin des 15 % annoncés par les pouvoirs publics. Certains buralistes expliquent ce dépassement de la taxe décidée, par un problème d'ordre pratique ayant trait à la petite monnaie. «Si on opère une augmentation de 15 % sur un paquet qui vaut 150 dinars, on aura un prix de 172,5 dinars. Pas très pratique ! On est donc obligé d'arrondir à 180 dinars», se défend un buraliste oranais. L'argument de la non-disponibilité de la petite monnaie est, encore une fois ,brandi pour justifier des surcoûts que le petit consommateur est toujours le seul à payer de sa propre poche. Pourtant le directeur général des Impôts, Abderahmane Raouya, qui s'exprimait, en novembre dernier, sur les ondes de la Radio nationale, avait estimé des hausses sur les prix du tabac entre 10 et à 15 dinars. La diminution de la consommation du tabac en Algérie constitue l'une des principales visées des autorités publiques, à travers cette mesure, avait-il indiqué. Abderahmane Raouya avait dévoilé, à cette occasion, des statistiques, de plus en plus haussières, en 2013, où 27 milliards de cigarettes ont été consommées. Cette augmentation de 10% du prix du tabac provoquera une baisse de consommation de 4% dans les pays à revenu élevé, et de 8% dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, selon des spécialistes, cités par la même source.