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Un piège à retardement
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 10 - 01 - 2015

Il est évident que l'Algérie, et donc ceux qui planifient comment augmenter les recettes du pays par les exportations d'hydrocarbures, ont été piégés. Les cours du brut sont descendus jeudi au-delà du seuil psychologique des 50 dollars/baril. Et la santé du marché pétrolier ne fait que péricliter, ce qui, assurément, ne prête guère à l'optimisme. Encore moins à l'immobilisme.
Les recettes pétrolières de l'Algérie, qui font vivre quelque 38 millions d'habitants, sont en passe de fondre comme neige au soleil. Les raisons d'une telle sinistrose sont multiples, et ne sont pas seulement le fait d'une baisse des prix du pétrole, une éventualité d'ailleurs, qui fait partie des règles versatiles et changeantes des marchés financiers internationaux. Le fait est donc qu'aujourd'hui l'Algérie doit revoir tous les mécanismes de fonctionnement de son économie, de l'affectation des ressources et de gestion de cette période de crise, pour ne pas tomber dans une période noire, comme celle de la décennie 1990.
À moins de 50 dollars/baril, les recettes d'hydrocarbures algériennes ne devraient guère dépasser les 60 milliards de dollars. Ce qui placerait automatiquement le pays dans une situation d'urgence par rapport à des importations lourdes, et souvent fastueuses, qui ne sont pas compensées par une diversification des exportations. L'Algérie, il faut se réveiller, est un pays monoexportateur, et la tendance n'est pas pour changer dans les dix prochaines années.
Dès lors, la seule solution qui se présente aux pouvoirs publics est d'aller chercher l'argent là où il se trouve. Sans état d'âme, le Parlement Algérien avait voté en février 2013 l'exploitation des gaz de schiste, donnant le feu vert au gouvernement pour entamer une vaste opération de recherche-exploration, puis de production d'hydrocarbures non-conventionnels, le pétrole et le gaz de schiste, ou comme disent les experts, les Shale oil pour le premier et les shale gas pour le second. La configuration sociale et économique des prochaines années, avec un budget annoncé de 260 milliards de dollars pour le plan quinquennal 2014-2019 ne donne aucune marge de manœuvre au gouvernement. Pis, le stress financier est entré de plain-pied dans la nouvelle situation dans laquelle se trouvent les pouvoirs publics, qui, à l'horizon 2019, doivent avoir déjà engrangé les premières recettes provenant des exportations de gaz de schiste.
Car à ce moment, il ne s'agira plus de discuter du bien-fondé de l'exploitation ou non des hydrocarbures non-conventionnels, mais comment faire face à une formidable demande sociale en équipements socio-éducatifs et économiques dans un environnement qui enregistre pratiquement une demande multipliée par deux en énergie domestique (gaz et électricité). Les chiffres du ministère sont là, et donnent froid dans le dos, à moins que le ‘'mix'' énergétique projeté, notamment avec l'appui de Sonelgaz, ne refroidisse les craintes des experts sur des lendemains difficiles. Car à l'horizon 2040, l'augmentation continue du volume des besoins en produits énergétiques entraîneraient une consommation de gaz de 200 milliards de GW/h, alors qu'elle passera de 30 à 100 milliards M3 par an, durant la même période.
À ce moment là, la question de la provenance du gaz et du pétrole de schiste se posera moins que celle de savoir comment rentabiliser la production des énergies non conventionnelles. Car entretemps, toutes les opportunités d'un développement économique classique, basé sur l'agriculture et l'industrie orientées vers la consommation locale et l'exportation,, auront été ‘'grillées'' par un ravageur ostracisme politique.


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