L'absence d'éclairage public devant des établissements scolaires à El Khroub a poussé, hier, plusieurs citoyens de la ville d'El Khroub à tirer la sonnette d'alarme pour attirer l'attention des autorités locales sur ce problème qui fait peser des menaces constantes sur les enfants, scolarisés ou non. « D'une part, nous a déclaré un citoyen qui a des enfants scolarisés dans une école située devant un carrefour à grande circulation de véhicules, tout le monde peut constater que dans notre ville, l'insuffisance, voire l'absence totale dans certaines zones, de l'éclairage public et des panneaux de signalisation routière ainsi que d'agents de police devant les établissements scolaires crève les yeux. Et cette carence multiple constitue un danger latent pour la sécurité de nos enfants ». Un autre citoyen ajoute en expliquant que des secteurs entiers de la ville souffrent de ce phénomène, que des zones à grande circulation automobile sont dépourvues de toute forme de signalisation routière parce que les plaques ont été soit arrachées, soit voilées par des affichettes ou de la peinture, de la boue, etc. «Et cela devient dangereux à proximité d'un établissement scolaire, a-t-il estimé, parce que les automobilistes qui y circulent peuvent être trompés ou désorientés ». Un troisième complète ce tableau effrayant en assurant que « même dans le centre de la ville, des plaques indiquant le stationnement interdit ont été arrachées de l'endroit concerné, laissant les agents de police courir derrière les automobilistes qui s'aventurent à y garer pour les chasser ». Et cette situation qui confine à l'anarchie provoque l'indignation de nos interlocuteurs. Glissant sur le problème de la sécurité devant les établissements scolaires, ces pères de famille ont considéré que « la présence constante d'un agent de police devant chaque école est indispensable ». Or, ce n'est pas le cas chez nous. C'est un miracle encore que des accidents graves ne se soient pas encore produits dans ces endroits où les enfants ont tendance à bouger dans tous les sens, à jouer entre eux, tandis qu'à quelques mètres, des véhicules dangereux vont et viennent dans une circulation non réglementée. « Faut-il attendre qu'un accident arrive pour réagir ? », s'interroge-t-on. « Aussi, il est urgent de tirer la sonnette d'alarme, estime-t-on, et les autorités locales sont interpellées pour prendre les mesures qu'il faut ». Interrogé hier, le P/APC d'El Khroub, le professeur Abdelhamid Aberkane, n'a pas caché que les problèmes évoqués par les citoyens sont réels et que les défauts relevés dans les domaines de la signalisation routière et de l'éclairage public doivent être traités avec le plus grand sérieux. « Il importe d'élaborer un plan sécuritaire global englobant ces deux aspects. Et c'est ce à quoi s'attelle l'APC pour sécuriser les enfants scolarisés dans les 67 écoles de la commune qu'elle gère », répondra-t-il, en signalant qu'un programme spécial est en voie de finalisation. Notamment pour la signalisation routière qui touche tout le monde en permanence. « Nous sommes parfaitement conscients de ce problème et nous allons le prendre à bras-le-corps pour le régler », dira, en conclusion et avec une détermination certaine, le P/APC.