Les habitants des localités, relevant de la commune de Boutlelis, souffrent d'un déficit flagrant en transport public. Selon les témoignages recueillis, les habitants de Ain Tassa, Cap Blanc, Ain El Kerma et Sidi Bakhti vivent un véritable calvaire, au quotidien. Sur place des villageois nous apprennent que le problème du transport constitue l'une de leurs préoccupations majeures. Le déplacement vers la commune est un véritable casse-tête, en l'absence de moyens de transport, individuels ou collectifs. Ce problème perdure depuis des années, une vraie torture surtout pour les familles démunies, n'ayant pas de véhicule. Un appel est lancé au service concerné et à leur tête la direction des Transports pour remédier à ce problème. Les habitants des communes limitrophes éprouvent les pires difficultés à rejoindre leur poste de travail et à rentrer chez eux, en fin de journée. En effet seulement une quarantaine de lignes couvrent toutes les localités et les agglomérations rurales que compte la wilaya. Ces lignes sont desservies par près de 250 véhicules totalisant quelque 3.500 places. Un nombre jugé très insuffisant vu la population qui vit dans ces zones. La plupart des transporteurs boudent le transport rural. Ceci attire les taxis clandestins qui viennent répondre aux besoins des citoyens qui rencontrent de sérieuses difficultés à se déplacer. Les usagers des transports en commun, dans les localités limitrophes sont, par ailleurs transportés dans des conditions lamentables. La plupart des bus circulant à Oran sont dans un état de vétusté et d'insalubrité très avancé. En dépit des efforts des services de la direction des Transports et des autorités, l'organisation du secteur des Transports laisse à désirer. Si les bonnes intentions s'affichent, publiquement, la réalité du terrain plaide pour une dégradation continue de ce secteur stratégique. Au quotidien, cela se traduit, notamment, par une foule de désagréments pour les usagers et de multiples violations du code de la route. Il suffit, uniquement de se rendre à une station de bus, pour n'importe quelle destination, et prendre n'importe quel bus pour se rendre compte de l'état des bus qui circulent dans la deuxième capitale du pays. 80% du parc roulant du secteur des Transports urbain et suburbain sont amortis. Et il y en a même qui datent du début des années 90. Cependant les bus, les cars et les Karsan, desservant les lignes extérieures, se détériorent au bout de 5 ans alors que ceux en service à l'intérieur de la wilaya ont, en moyenne, une durée de vie de 10 ans.