Située à quelques kilomètres à l'ouest de la ville d'Oran, la daïra de Boutlelis souffre de plusieurs problèmes, et à leur tête, le manque de transport. Ce problème touche en particulier les habitants des villages et des douars enclavés relevant de cette daïra comme Aïn El Kerma, Aïn Tassa, Sidi Bakhti et Bouyakour. Sur place, des villageois nous apprennent que le problème du transport constitue l'une de leurs préoccupations majeures. Les habitants des ces lieux souffrent le calvaire au quotidien. Le déplacement vers le chef-lieu de la commune est un véritable casse-tête en l'absence de moyens de transport individuels ou collectifs. Pour se déplacer vers n'importe quelle autre localité, les usagers sont obligés de faire plusieurs escales. Les habitants de ces localités qui travaillent au chef-lieu de la wilaya trouvent aussi d'énormes difficultés à rejoindre leur lieu de travail. Ce problème perdure depuis des années, une vraie torture surtout pour les familles démunies n'ayant pas de véhicule. Outre le manque de transport, la commune est dépourvue d'une station pour le transport urbain. Les voyageurs doivent attendre les bus au bord de l'autoroute. Ces habitants dénoncent également l'état lamentable des routes et des chemins d'accès vers les mechtas environnantes. Ce qui contribue à accentuer leur isolement. Mais au-delà de cette situation qui profite aux clandestins qui tirent un grand profit du vide que laissent les transporteurs, c'est tout le mode de fonctionnement du secteur qui est remis en cause. Un énorme déficit est enregistré dans le transport rural à la wilaya d'Oran. Les habitants des communes limitrophes éprouvent les pires difficultés à rejoindre leur poste de travail et à rentrer chez eux en fin de journée. En effet, seulement 34 lignes couvrent toutes les localités et les agglomérations rurales que compte la wilaya. Ces lignes sont desservies par 187 véhicules totalisant 2 870 places. La plupart des transporteurs boudent le transport rural.