Le gouverneur de la Banque d'Algérie a affirmé, jeudi dernier, que « le choc pétrolier pour l'Algérie a été au 4ème trimestre de 2014, la stabilité n'est pas questionnée, aujourd'hui». Mohamed Laksaci estime que « la stabilité financière est là malgré l'accroissement de 26% des crédits à l'économie en 2014 contre 21% en 2013 ». Il rappelle, en outre, que les banques algériennes n'ont pas de dettes extérieures (en devises). « Il n'y a donc pas de choc pour l'instant, et le pays a une dette extérieure très faible,» dit-il. Il fait savoir que le Conseil d'administration de la Banque d'Algérie a décidé de recourir, en 2015, au refinancement des banques « en cas de besoin. » Le secteur des hydrocarbures possède, selon lui, une capacité d'autofinancement appréciable, en raison d'épargnes accumulées, « donc il continue de tirer la croissance mais elle doit être plus forte et soutenue ». Il rassure que « le niveau des réserves est appréciable pour préserver la solvabilité du pays ». Mais, dit-il « en cas de baisse continue du prix du pétrole, on aura moins d'épargne, les banques sont interpellées pour un peu plus d'intermédiation, elles doivent être beaucoup plus dynamiques en matière d'épargne quitte à ce qu'elles rendent les rémunérations plus attrayantes pour les épargnants ». Le gouverneur note, cependant que «s'il y aura choc, il sera là, dans une année ou deux, il faut alors savoir comment tirer profit de ces équilibres, pour une croissance plus forte et diversifiée et une création d'emplois ». Il recommande, lui aussi, l'intégration du privé dans la sphère de production, pour des besoins d'investissements pour tirer la croissance, hors hydrocarbures.