En l'absence de communication sur le contenu même des projets en cours de réalisation au centre de leur ville, les citoyens se trouvent toujours à poser des questions. Et ceux qui sont amenés à circuler tout près des grillages posés tout autour du square Ahmed Bey, place connue sous le nom de «Dounia Ettaref», où depuis la fin de l'été dernier un chantier a été installé pour réaliser un projet rentrant dans le cadre de «Constantine, capitale de la culture arabe», remarquent que les travaux avancent à grands pas et que le projet d'aménagement de cette place prend forme à vue d'œil. «Mais que vont-ils faire ici ?», nous ont interpellés jeudi des citoyens qui regardaient le wali en train d'inspecter le chantier et qui, apparemment, ignoraient encore que le projet en question consiste en l'aménagement de ce square à trois niveaux : le premier niveau abritera des kiosques aux endroits mêmes des anciens qui ont été démolis avant le début du chantier, puis, dans le second niveau, derrière la façade constituée par ces kiosques, il y aura une grande esplanade couverte, et enfin le troisième niveau comprend une placette destinée aux commémorations solennelles des fêtes nationales et un mur d'eau qui sera érigé à proximité immédiate de l'hôtel international implanté de l'autre côté du square ainsi qu'une grande horloge. Le tout agrémenté d'espaces verts. En pénétrant sur le chantier, et au moment où le directeur de l'urbanisme était pris par l'inspection aux côtés du wali, nous avons interrogé l'ingénieur chargé du suivi des travaux, M. Abderrezak Boumendjel en l'occurrence, qui ajoutera que ce projet figurera certainement parmi ceux que le wali a annoncé de livrer bien avant le lancement de la manifestation arabe. «Les nouveaux kiosques qui viennent d'être installés sont des échantillons représentatifs des locaux qui vont remplacer les anciens qui étaient mal disposés», expliquera l'ingénieur, avant d'ajouter que c'est à la commune qu'incombe la charge de poser les nouveaux kiosques. «Et elle peut le faire dès maintenant», assura-t-il. Et de poursuivre en signalant que la structure du jet d'eau est terminée et il ne reste qu'à installer les pompes. Que le revêtement du sol en pierre moulue est à moitié réalisé et il reste environ 40% du béton «imprimé» pour le revêtement du sol. «C'est un autre type de revêtement», a-t-il tenu à préciser. Le mur d'eau est en train de se construire et, selon lui, cette partie n'est pas difficile car elle ne comporte aucun équipement à installer et sera donc réalisée en peu de temps. Et comment, puisque le chantier fonctionne H/24 au rythme voulu par le wali qui a exigé dernièrement que tous les chantiers rentrant dans ce cadre doivent accélérer la cadence et instituer le système 3x8, c'est-à-dire trois équipes qui se relayent tous les 24h. Et c'est ainsi que notre interlocuteur n'a pas hésité à avancer que les travaux approchent de la fin. «Notre chantier vient d'atteindre 90% de taux de réalisation. Normalement, d'ici fin février, début mars au plus tard, le projet sera livré», a conclu, avec assurance, ce jeune ingénieur.