Rencontrés hier à El-Khroub, des responsables nationaux du parti du Front des Forces Socialistes (FFS) ont déclaré que leur formation a proposé les dates du 23 et 24 février en cours pour la tenue de la conférence nationale du consensus. Interrogés sur la proximité de cette date et ses implications sur la participation des partis politiques et associations non encore préparés à cet évènement politique d'envergure, les cadres du FFS se sont contentés de répondre qu'il ne s'agit encore que d'une simple proposition «car nous-mêmes au FFS, nous sommes mobilisés à mener sur le terrain le second round des rencontres avec les partis, les représentants de la société civile et les citoyens pour leur expliquer le contenu de notre initiative. Après, s'il est nécessaire, nous proposerons une autre date consensuelle, en concertation bien sûr avec toutes les autres parties concernées». Interrogé sur l'attitude observée dernièrement à l'égard de la conférence du consensus par des responsables de partis, notamment le FLN, M. Méziani Brahim, membre du Conseil de la nation et secrétaire national du FFS chargé des élus, a répondu «nous avons des contacts permanents avec ces deux partis de l'alliance présidentielle et je ne pense pas que le FLN et le RND sont contre l'idée du consensus ou se montrent désintéressés puisque le premier vient de désigner deux de ses représentants, Bouhadja et Boumahdi, pour travailler avec nous à la préparation de cet évènement national patriotique». Nos interlocuteurs du FFS ont expliqué que, malgré le revirement de M. Saïdani, il n'y a pas de non catégorique, ni de oui définitif d'ailleurs, de la part des partis au pouvoir. Et d'ajouter: «nous nous sommes rencontrés dernièrement avec les représentants de ces formations politiques qui nous ont fait comprendre que la décision finale de participer ou non à la conférence revient aux instances supérieures de leurs partis (ndlr, comité central, conseil national)». Et pour amener les citoyens, notamment la jeunesse actuelle, à adhérer à l'initiative du FFS, Mme Wajdane Hamrouche, députée FFS de Constantine, pense qu'il faut revenir à la déclaration du 1er Novembre et à la plateforme du Congrès de la Soummam pour expliquer aux citoyens que c'est le consensus national réalisé à cette époque qui a permis d'arracher l'indépendance nationale qui est l'oeuvre de tout le peuple algérien et, partant de cet exemple historique, il faut convaincre que la reconstruction de ce consensus est l'affaire de tous les citoyens et qu'il ne concerne pas seulement les partis politiques, comme pourraient le penser beaucoup de gens. «Il faut considérer aussi que c'est la seule voie possible pour préserver notre indépendance et faire face aux nouveaux défis auxquels est confronté le pays sur les plans politique, économique, social et sécuritaire. Et le temps presse pour parvenir à cette symbiose». Et ce sont ces thèmes qui ont constitué l'essentiel des débats qui se sont déroulés entre les citoyens, les militants et les élus du FFS qui ont assisté à la rencontre organisée hier au centre culturel M'hamed Lyazid d'El-Khroub par la fédération de wilaya du FFS, rencontre qui s'inscrit dans le cadre du second round de présentation et d'explication du contenu et des objectifs de la conférence nationale du consensus (CNC) prônée par le FFS, et qui a été encadrée par des responsables nationaux et locaux de ce parti.