Ne plus voir ces interminables et malheureuses chaînes de personnes, hommes et femmes de tous âges, agglutinées à des camions, stationnés n'importe comment dans les rues, pour s'approvisionner en sachets de lait pasteurisé ! Avec tout ce que cela laisse deviner et imaginer comme obstructions et désagréments posés à la circulation automobile, tout autant qu'à celle piétonnière. Une image à bannir, absolument, de notre paysage.» C'est le sens à donner à cette importante rencontre, tenue, jeudi dernier, au siège de la direction du Commerce de la wilaya de Médéa, et qui a regroupé un grand nombre de distributeurs de ce produit, si indispensable aux ménages. Présidée par le directeur exécutif local de cette administration, M. Amara Boushaba, cette rencontre avait un seul point à l'ordre du jour, relatif à cette vente anarchique, dans la rue de surcroît, du lait pasteurisé en sachets. Une situation bien malheureuse dont sont responsables, aussi bien des distributeurs dont beaucoup sont devenus des vendeurs directs, que des commerçants. Les uns en rejetant la faute sur les autres et vice versa. Un comportement, bien négatif, qui devrait cesser, au plus vite, ne serait-ce que pour plus de respect vis-à-vis des citoyens qui se retrouvent ainsi, bien malgré eux, dans des situations combien dégradantes et dont la vue fait beaucoup de peine. « Une vente anarchique contre laquelle nous luttons et pour l'éradication de laquelle nous sommes disposés à œuvrer, avec vous tous, pour trouver les solutions adéquates. Nous sommes disposés à vous accueillir, en notre siège, à n'importe quel moment et écouter vos doléances, prendre en charge les difficultés que vous rencontrez, dans l'exercice de votre mission de distributeur de lait pasteurisé en sachets », commencera par dire M. Amara Boushaba, à l'ouverture de cette rencontre. Et d'ajouter : « Je vous demanderais, seulement et tout simplement, de respecter le cahier des charges que vous avez signé. Dans le cas contraire, l'administration sera en droit de résilier le contrat de transport avec tout distributeur contrevenant. » Des distributeurs qui n'ont pas manqué cette occasion pour faire part, au premier responsable de la direction du Commerce de la wilaya de Médéa, des « raisons » qui poussent un grand nombre d'entre eux à mettre leur marchandise en vente dans la rue : « Aux problèmes de stationnement que nous rencontrons devant les magasins, pour décharger notre marchandise, s'ajoute le refus opposé par beaucoup de commerçants à prendre toute la marchandise qui leur est destinée sous prétexte qu'ils ne disposent pas des moyens frigorifiques nécessaires. » Un autre problème s'ajoute à cette vente anarchique, et dont a fait part, à l'assistance, M. Amara Boushaba : « Je pourrais peut-être concevoir l'idée que vous soyez obligés d'utiliser cette méthode pour vous débarrasser de la marchandise que vous transportez, vu les problèmes que vous dites rencontrer, mais est-ce une raison pour qu'un seul client prenne, à lui tout seul, jusqu'à vingt (20) sachets de lait ! Ce qui n'est, certainement pas fait pour une meilleure régulation de la vente de ce produit. Est-ce de cette manière que nous pourrons répondre à toute la demande des consommateurs ? Certainement pas ! Pensez aux populations rurales, aux citoyens des villes qui n'ont pas la chance d'habiter là où vous stationnez vos camions ! » Et ce responsable de conclure : « Alors, unissons nos efforts et imprégnons-nous des lois de la République, régissant cette activité de distributeur de lait pasteurisé, en sachets. Evitons aux consommateurs toutes ces tracasseries. En un mot, respectons-les. » A noter enfin que pas moins de 50.000 sachets de lait pasteurisé sont distribués, quotidiennement, dans la seule ville de Médéa.