La Gendarmerie nationale a traité lors de l'année écoulée (2014) 93.327 affaires comprenant 4.499 crimes, 77.952 délits et 3.307 contraventions, et exécuté 7.569 mandats de justice. Ces affaires concernent notamment la criminalité de droit commun, la criminalité organisée, les infractions aux lois spéciales et l'exécution des mandats de justice. Comparativement avec l'année 2013, il a été constaté que les atteintes contre les personnes (18.623/18.006) et contre les biens (19.454/19.716) ont connu une baisse de 01%. Dans une conférence de presse animée hier au siège du Commandement de la Gendarmerie nationale à Chéraga (Alger), les responsables de ce corps de sécurité font état de l'arrestation de 95.272 personnes en 2014 contre 89.246 l'année précédente, soit une hausse de 6,75%. Par tranche d'âge, 79,75% des personnes arrêtées sont âgées entre 18 et 40 ans ayant un niveau d'instruction moyen. 2,85% sont des mineurs au nombre de 2.713 alors que 2,72% relèvent de la gent féminine, soit 2.593. A la lumière des statistiques des affaires traitées par les unités de la Gendarmerie nationale en matière de lutte contre la criminalité durant l'année 2014, il a été constaté que les wilayas d'Alger (6,21%), Chlef (5,46%), Sétif (5,34%), Tipaza (4,41%), Oran (3,99%), Mila (3,51%), Blida (3,39%), Batna (3,32%) et Médéa (3,10) ont enregistré le taux le plus élevé des affaires traitées. Par ailleurs, en matière de trafic de stupéfiants, il a été procédé à la saisie de 107,983 tonnes de cannabis en 2014 ainsi que 410.028 comprimés psychotropes contre 130,182 tonnes de kif traité et 228.420 comprimés de même type en 2013. Selon le bilan établi par les services de la gendarmerie, plus de 97% des saisies sont opérées à travers 12 wilayas. Il s'agit des wilayas de Tlemcen (54,8 tonnes), Béchar (14,1 tonnes), Naâma (8 tonnes), Tiaret (6,4 tonnes), Relizane (6 tonnes), Ouargla (4,8 tonnes), Sidi Bel-Abbès (2,5 tonnes), Laghouat (2 tonnes), Tindouf (1,8 tonne), Mascara (1,8 tonne), El Oued (1,1 tonne) et enfin Adrar (1 tonne). La comparaison de l'activité de l'année 2014 (93.327) avec celle de 2013 (86.922 affaires) fait ressortir une hausse de 7,37% en matière d'affaires traitées, selon la Gendarmerie nationale qui souligne en ce sens que les affaires traitées en matière de criminalité de droit commun, qui représentent 44,59% de l'activité globale, ont enregistré une hausse de 13,61% par rapport à l'année 2013. Quant aux affaires traitées en matière de criminalité organisée, qui représentent 12,23% de l'activité globale, il a été enregistré, d'après la même source, une baisse de 16,30% par rapport à l'année 2013. Partant du constat que la lutte contre la « criminalité organisée » constitue une des priorités de l'action de la Gendarmerie nationale, particulièrement ses unités spécialisées, elle représente un taux de 12,23% par rapport à la criminalité globale avec une baisse de 16,30% en matière d'affaires (13.638 en 2013). 6.232 RESEAUX DEMANTELES 7 millions de services, en matière de police judicaire et police militaire, ont été exécutés par la gendarmerie durant l'année 2014, a fait savoir hier le général Benamane Med Tahar, directeur de la sécurité publique, lors de son allocution d'ouverture. Le général de la Gendarmerie nationale soutient en outre que 6.232 réseaux de malfaiteurs ont été démantelés l'année écoulée impliquant 27.933 criminels. La criminalité organisée concerne essentiellement, d'après la gendarmerie, la contrebande, la migration irrégulière, les faux et le trafic de véhicules, les atteintes à l'économie nationale, le trafic d'armes et de munitions et le trafic de drogues. «L'apport de la police technique et scientifique a permis l'élucidation de près de 20% des affaires criminelles», a expliqué de son côté le lieutenant-colonel Rouba Abdelkader, chef de la police judicaire au sein du Commandement de la Gendarmerie nationale. Le contexte criminogène dans notre pays demeure caractérisé essentiellement par une délinquance et une criminalité de basses intensités, concentrées dans les agglomérations à forte densité de population, ajoute en substance le lieutenant-colonel. «Elles se manifestent dans les proportions maîtrisables, cependant, la criminalité organisée, particulièrement, le trafic de stupéfiants, reste la menace principale sur la sécurité nationale, attestée par la tendance ascendante des saisies opérées ces dernières années et la connexion avérée des narcotrafiquants avec les organisations terroristes implantées au Sahel et dans le sud-ouest de la Libye», conclut le chef de la division de la police judicaire. De son côté, le lieutenant-colonel Kerroud Abdelhamid, chef de la cellule de communication du Commandement national de la gendarmerie, affirme en outre que la GN dispose d'une stratégie qui s'adapte régulièrement en fonction des nouvelles données qui interviennent sur le terrain. «Nous n'agissons pas en réaction à une action mais nous avons une stratégie qui évolue régulièrement face aux crimes, le terrorisme, le trafic, la contrebande, etc.», a-t-il indiqué en annonçant en ce sens qu'au niveau des frontières, à titre d'exemple, des sections d'intervention et de sécurité seront affectées dès ce premier trimestre 2015 pour la surveillance de la bande frontalière. Par ailleurs et sur un autre chapitre, il y a lieu de noter que le Commandement de la Gendarmerie nationale a organisé également hier un colloque national pour évaluer le bilan d'activité au niveau national ainsi que l'étude, l'évaluation et l'analyse du volume et de la qualité des activités pour garantir une plus grande disponibilité et un meilleur rendement pour l'année 2015. «Sous la supervision du commandant de la Gendarmerie nationale, le général major Ahmed Bousteïla, et dans le cadre de la présentation annuel du bilan des activités des différentes unités pour l'année 2014 par les commandants de groupements territoriaux, les commandants des gardes-frontières et les groupements d'intervention et du bilan d'évaluation des activités de tous les commandements régionaux de la Gendarmerie nationale et de leurs différents services, l'ensemble de ces bilans ont été présentés ainsi que leur évaluation et analyse», indique un communiqué de la gendarmerie qui souligne que sur la base de ces données, une feuille de route a été tracée ainsi que des plans d'activités de la Gendarmerie nationale dans le domaine de la sécurité routière, la sécurité des frontières et toutes les missions ayant trait aux activités de la Gendarmerie nationale pour l'année 2015 pour une meilleure prise en charge des préoccupations sécuritaires des citoyens, une meilleure lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, la protection des personnes et des biens et la protection de l'économie nationale et la sécurité publique. Le séminaire a été organisé au profit des commandants de groupements territoriaux, les commandants des gardes-frontières et les groupements d'intervention au niveau des commandements de la Gendarmerie nationale à Alger. Il a pour objectif de relancer une nouvelle dynamique dans les activités des différentes unités opérationnelles de la Gendarmerie nationale déployées sur les 48 wilayas du pays et de faire valoir des expériences acquises dans le domaine dans le but de mettre en place de nouveaux plans et mettre à jour les plans locaux de sécurité et de lutte contre la criminalité et d'établir les approches opérationnelles et réunir les conditions susceptibles d'améliorer le travail et de fournir des services publics de qualité au profit de tous les citoyens au niveau national. L'événement a été également consacré à la situation sécuritaire nationale et internationale ainsi que les mutations socioéconomiques internes et leurs répercussions sur la sécurité publique et la gestion des événements, explique la même source qui note qu'il a été également procédé à l'évaluation du travail de la chaîne de la police judiciaire de la Gendarmerie nationale, la criminalistique comme soutien à l'enquête judiciaire et la lutte contre la cybercriminalité ainsi que les responsabilités des différents niveaux en matière de lutte antiterroriste, les dispositifs de la Gendarmerie nationale sur les frontières terrestres dans l'est, l'ouest et le sud du pays et l'organisation et l'exécution du service au sein de la Gendarmerie nationale.