Dans le but d'endiguer un tant soit peu, le phénomène de l'informel, qui a pris des proportions démesurées dans la daïra d'Aïn El-Turck, un marché de proximité a été réalisé à Haï Bensmir, communément appelé douar Naquousse, situé sur le territoire du chef-lieu. Un montage financier de 40 milliards de centimes a été nécessaire pour la concrétisation de ce projet, synonyme de l'éradication définitive du marché de fruits et légumes de la commune d'Aïn El-Turck, principale source d'un éventail d'activités informelles qui foisonnent dans ses abords. Cependant, près de deux années après sa réalisation, ce marché demeure tristement inoccupé et livré aux actes d'incivisme. La raison est directement liée à la protesta des postulants contre la liste des bénéficiaires des box de ce marché, qui s'est manifestée lors de son affichage. Des jeunes et moins jeunes commerçants du marché de fruits et légumes de la commune d'Aïn El-Turck ont exprimé leur ras-le-bol contre ce qu'ils ont qualifié «de passe-droits et de complaisance dans l'établissement de cette liste». Les manifestants en colère ont paralysé des jours durant l'APC et ce, au détriment de toute une population d'administrés. Les forces de l'ordre public ont été quotidiennement sollicitées pour tenter d'apaiser les esprits surchauffés et disperser les attroupements à répétition, qui se reformaient à chaque fois, un laps de temps plus tard. Notons que dans la foulée et en invoquant des arguments similaires, les manifestants ont également dénoncé la liste des bénéficiaires des 300 locaux commerciaux dont 100 qui devaient être distribués dans le cadre du programme initié par le président de la République. Il est nécessaire de signaler que certains de ces 100 locaux commerciaux, situés dans le quartier Mohamed Ghriss, sont, ironie du sort, squattés par des familles sinistrées. Il importe de noter que suite à cette série de manifestations, une commission d'enquête a été installée au niveau de la wilaya d'Oran et les listes des bénéficiaires des box du marché et celles des locaux commerciaux ont été annulées. Elles sont actuellement soumises à des études au cas par cas.