La nouveauté sur la côte de la daïra d'Aïn El-Turck s'identifie à travers le fait que les vacanciers ont pu, enfin, utiliser leurs propres équipements de plage. Les instructions notifiées récemment par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, relatives à l'interdiction des concessions des plages, a été pour beaucoup dans cet heureux constat. « Pourvu que cela dure en été », espère un riverain à propos de l'interdiction des solariums tant décriés par la population. Dans le but de veiller au respect de ces nouvelles instructions qui ont suscité le soulagement à l'unanimité, des patrouilles de la Gendarmerie nationale et de la police effectuent régulièrement des rondes sur les routes côtières, jalonnant la daïra d'Aïn El-Turck. Ils sont chargés d'intervenir en cas de transgression à ce règlement, qui est désormais en vigueur, indiquent des sources concordantes. Les agents, qui seront affectés aux postes de police et de la gendarmerie des plages, prendront le relai dès l'ouverture de la saison estivale pour assurer la continuité de cette mission jusqu'à la fin de la saison. Toutefois, en contrepartie, la situation ambiante dans cette région côtière, semble être étranglée dans un goulot ou stagne un éventail de couacs. Ce triste constat s'identifie notamment à travers la saleté repoussante des plages, provenant d'une diversité de détritus, qui se sont accumulés au fil du temps devant la passivité mélangée avec l'inconscience des uns et de la félonie des autres à l'égard du pacte scellé avec l'Etat, qui leur a conféré les prérogatives pour assurer un maximum de bien-être de la population. « L'été dernier nous avons procédé nous-mêmes avec nos propres moyens au nettoyage de la plage fréquentée par nos familles et nos enfants. Nous avons décidé d'initier cette opération en constatant que nos doléances à ce sujet n'ont pas trouvé d'écho auprès des responsables concernés, qui étaient très occupés à embellir la façade pour préparer la visite du wali à l'occasion de l'ouverture de la saison estivale. Nous l'interpelons d'ailleurs une nouvelle fois pour constater, sans protocole et de visu, le piteux état des plages du chef-lieu. Il sera certainement très déçu », ont commenté au Quotidien d'Oran des riverains de la localité de Bouisseville avant de renchérir « il faut reconnaitre aussi que les actes d'incivisme de la part de certains ont leur part de responsabilité dans la dégradation de l'environnement ». Ce pitoyable constat s'ajoute aux amoncèlements de déblais provenant des aménagements et /ou de constructions d'habitations, qui bloquent les rues et les boulevards au même titre que les extensions illicites procédées par des établissements de commerce qui débordent souvent sur la chaussée. Certains chantiers à l'arrêt, pour lesquels de considérables apports financiers ont été consacrés, se sont malheureusement transformés en lieux de beuveries alors que d'autres lieux publics comme l'esplanade du 1er-Novembre, sise en plein cœur d'Aïn El-Turck, est devenue un parking sauvage et comme le ridicule ne tue point, un gardien exige aux automobilistes le droit de stationnement au su et vu de tout un chacun. Des travaux en sous-sol, effectués par des entreprises, qui n'ont pas procédé à la remise en état des chaussées et ce,en violation des règles notifiées sur le cahier des charges, ont carrément transformé les voies publiques en pistes carrossables, comme entre autres la rue Melinnette, dans la commune d'Aïn El-Turck. Ce déplorable état de fait s'additionne aux ralentisseurs hors normes, de cordes d'ancrage et autres objets hétéroclites, installés par des riverains dans la plupart des quartiers pour obliger les véhicules à ralentir. Il importe également de signaler dans cette même optique le déplorable état de la chaussée sur une distance de plus de 200 mètres, sur la route de la corniche supérieure, à proximité du lieudit Aïn Khadija, sur le territoire de la municipalité de Mers El-Kébir. Un nombre indéterminé d'usagers ont dénoncé cet état de fait en plus de l'absence d'éclairage public et de panneaux de signalisation. Notons aussi que les grands travaux, ayant nécessité un montage financier de plus de 50 milliards de centimes, qui ont été entamés sur la route de la corniche supérieure en 2012, devaient en principe cibler les accotements avec la réalisation de bandes de stationnement d'urgence et d'une murette de protection. Toujours est-il que les malversations découvertes dans les APC relevant de cette daïra côtière, ayant accouché de scandales, qui ont été ces quatre dernières années, à l'origine d'une série de suspensions de fonction de maires de secrétaires généraux et d'élus, ont, à priori, favorisé l'émergence de cette situation de déliquescence dans laquelle patauge cette partie de la wilaya d'Oran. L'inédit réside en effet dans le fait que les quatre communes de cette daïra sont gérés par des P/APC par intérim et ce, suite à la suspension de leurs prédécesseurs en raison de poursuites judicaires. Là où le bât blesse est le fait que la gestion par intérim des communes, tant décriée par la population, ne semble pas aussi brillante que par le passé.