Le dernier déplacement des représentants syndicaux des traminots de la SETRAM d'Oran «n'a, finalement, pas été à la hauteur des attentes ni des espoirs des quelque 600 travailleurs grévistes», soutiennent les concernés. Aucune décision concrète n'a été prise, à ce jour, ni par le ministère des Transports ni par la direction générale de la SETRAM, affirment les membres du Conseil syndical. Une réunion a été tenue, hier, au niveau de l'Union de wilaya (UGTA), au cours de laquelle, indiquent les syndicalistes de la SETRAM, «on nous a affirmé que le dossier relatif aux revendications des travailleurs de la SETRAM d'Oran est pris en charge par la Centrale laquelle devra avoir une réponse dès demain (NDLR : aujourd'hui) de la part du ministère et de la direction générale de la SETRAM». Mais, selon les syndicalistes, rien ne pousse à l'optimisme. «Des promesses, rien que des promesses. En attendant, nos travailleurs s'impatientent et commencent à perdre confiance en leur direction et en leur ministère et même en leurs représentants syndicaux. Ils se préparent, déjà à affronter le pire». Selon certaines indiscrétions, des actions de protestation plus franches sont prévues. «S'il y a rien d'ici demain, on va entamer une grève de la faim collective», affirme-t-on. De son côté la direction de la SETRAM se veut rassurante à propos de sa maîtrise du service minimum, mis en place. «On fonctionne actuellement avec 8 à 9 rames, en assurant un service de transport de 7h à 19h30. Des rotations assurées chaque 15 à 20 minutes». Selon la même source, 19 points de vente sur un ensemble de 32 sont, actuellement, en service et une vingtaine d'agents de la brigade mobile sont opérationnels, pour veiller à la sécurité du trafic et des passagers. A noter que la grève des travailleurs de la SETRAM d'Oran bouclera sa 2ème semaine, ce vendredi. Les revendications des travailleurs de la SETRAM, rappelle-t-on, se résument en deux points essentiels : assurer des salaires viables aux agents de sécurité et réduire le volume horaire de travail de 48 à 40 heures par semaine, conformément à la loi du Travail. Les grévistes demandent également la réhabilitation de leur collègue «licencié abusivement», le paiement des heures supplémentaires effectuées durant les deux dernières années et le changement du plan de gestion de l'entreprise.