Rehaussée par la présence de MM. Mohamed-Benamar Zerhouni, Tayeb Zitouni et Saïd Abadou, respectivement conseiller à la Présidence de la République, ministre des Moudjahidine et secrétaire général de l'Organisation nationale des Moudjahidine (ONM), la célébration, cette année, de la «Journée nationale de l'Etudiant», à Médéa, a eu un cachet bien particulier avec le choix le la wilaya de Médéa pour en abriter les festivités nationales officielles. Accueillie au siège de la wilaya par MM. Brahim Merad et Abdelkader Chekkou, respectivement wali et P/APW, en présence des autorités locales civiles et militaires, la délégation officielle, hôte de la wilaya de Médéa, aura une courte pause-café avant que le cortège prenne la direction du cimetière de Chouhada, situé à la sortie sud de la ville de Médéa, pour le cérémonial du recueillement et du souvenir avec levée des couleurs au rythme de l'hymne national, dépôt de gerbes de fleurs et lecture de la Fatiha'. Ce sera, ensuite, le pôle universitaire qui accueillera la délégation officielle et à l'entrée duquel elle fera le tour d'une exposition estudiantine, mettant en exergue les diverses activités culturelles, artistiques, scientifiques auxquelles s'adonnent les étudiantes et étudiants. De là, la délégation officielle se rendra, directement, à la bibliothèque centrale de ce pôle universitaire qui a été baptisée du nom du défunt moudjahid, le capitaine Boualem Ousseddik, décédé, tout récemment. Une bibliothèque dont les différentes ailes seront visitées en même temps qu'une exposition de livres et autres manuels, ouvrages de travail... Une baptisation qui sera suivie de la cérémonie officielle de la célébration de cette «Journée nationale de l'Etudiant», dans son 59ème anniversaire, qu'abritera la salle de conférences Ahmed Hadj-Hamdi', archicomble. Après une courte allocution de bienvenue prononcée par le Dr Ahmed Zaghdar, recteur de l'Université Dr Yahia Fares de Médéa, la parole est donnée à M. Mohamed-Benamar Zerhouni qui donnera lecture de la longue lettre adressée, à toutes les étudiantes et à tous les étudiants algériens, par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans laquelle ont été mis en exergue «la fidélité au serment fait à nos valeureux chouhada», «La reconnaissance éternelle à tous les étudiants qui avaient décidé de rejoindre les maquis de l'Armée de Libération nationale (ALN) à l'issue de la célèbre grève des étudiants, le 19 mai 1956». L'occasion, pour le conseiller du président de la République, d'appeler «toute notre jeunesse, en général, à maintenir, tout haut, le flambeau qui nous a été transmis et légué par nos vaillants chouhada.» et, à l'adresse de la communauté universitaire, en général, il dira : «Votre combat à vous, aujourd'hui, est de placer l'Algérie tout haut dans le concert des nations. Hier, vos aînés, vos pères et grands-pères s'étaient servis d'un fusil. Aujourd'hui, vous avez le stylo.» Une allocution qui sera suivie de la projection d'un film documentaire, mettant en exergue le rôle de l'étudiant dans le mouvement national ainsi que dans la guerre de Libération nationale, avant qu'un enseignant de l'UDYF de Médéa n'anime une courte conférence en rapport avec cet événement national. Une cérémonie officielle qui prendra fin avec la remise de cadeaux symboliques et diplômes d'honneur à trois enseignants universitaires ainsi qu'à trois étudiantes et étudiants auteurs des meilleurs travaux de recherches historiques relatives à l'histoire du 19 mai 1956. Ce sera, ensuite, le futur Complexe régional de la Wilaya IV historique', tout proche du pôle universitaire, qui accueillera la délégation officielle pour une visite de ses différentes ailes. Une infrastructure qui aura coûté une enveloppe financière de plus de 34 milliards de centimes et dont le taux d'avancement actuel des travaux tourne autour de 90%. Le lycée de jeunes filles Dr Mohamed Bencheneb', situé au centre-ville de Médéa, sera l'avant-dernière étape de cette journée du recueillement et du souvenir, pour la délégation officielle et les nombreux invités. Un lycée, mythique, d'où étaient «montés au maquis» près d'une centaine d'élèves parmi lesquels très peu survivront. L'occasion pour M. Tayeb Zitouni de faire une brève déclaration à la presse, dans laquelle il dira, notamment et en substance : «la Révolution armée était, en elle-même, une école. Et la grève décidée le 19 mai 1956 par le Front de Libération nationale (FLN), à travers les étudiants et les lycéens, n'était qu'une suite logique dans la démarche vers l'Indépendance du pays. Une date qui a constitué l'un des plus importants maillons de la guerre de Libération nationale, dans ce sens que la frange intellectuelle était devenue, dès lors, partie prenante intégrale dans le combat libérateur.» Une célébration qui prendra fin au musée du Moudjahid Si M'Hamed Bougara', situé au centre-ville de Médéa, où la délégation officielle fera un large tour de visite de l'imposante et très intéressante exposition de photos, documents, armes, effets personnels... ayant appartenu à des chouhada, comme des restes d'un avion colonial abattu lors d'une célèbre bataille dans la région de Ouled Bouachra.