Les examens de passage à la première année moyenne, qui se sont déroulés, mardi, dans la daïra d'Aïn El Turck, ont fait rappeler aux parents des candidats du village côtier de Cap Falcon et des petites localités de la Madrague et de Coralès, dans la daïra d'Aïn El Turck, le sempiternel calvaire de l'absence du transport scolaire. « Ceux qui réussiront aux épreuves seront appelés à grossir les rangs de leurs camarades suppliciés dès la prochaine rentrée scolaire. Qu'il vente ou qu'il pleuve, ils auront certainement à poireauter, à l'instar des autres collégiens, au bord de la route pour guetter un taxieur clandestin en maraude, qui acceptera de les transporter jusqu'à la commune d'Aïn El Turck, lieu du CEM, leur nouvel établissement scolaire d'affectation » a prédit, avec une pointe de dépit, un parent d'élève du village de Cap Falcon, père d'un collégien fréquentant le CEM Nouveau, situé dans la localité de St Germain, dans la dite commune. Cette dure prévision a été formulée par nombre d'autres interlocuteurs abordés à ce sujet par le Quotidien d'Oran. Ces mêmes interlocuteurs ont également fait part de l'éphémère soulagement qu'ils ont éprouvé l'année dernière avec l'annonce du lancement prochain des travaux de réalisation d'un CEM à Cap Falcon (information rapportée à l'époque par le quotidien d'Oran). En effet, il s'agissait en fait d'un projet inscrit sur le plan d'action quinquennal, au même titre que 57 autres opérations, dont 18 pour l'année 2014, parmi lesquelles il est noté la réalisation d'une école fondamentale, CEM, dans le village de Cap Falcon, sur le volet secteur de l'Education. Un apport d'un montant de 120 millions de dinars a été estimé pour financer ce projet avec un délai de réalisation de 12 mois (document en notre possession). Le CEM devait donc en principe être opérationnel dès la prochaine rentrée. Malheureusement, pour des raisons inconnues, ce projet demeure toujours à son état embryonnaire et ce, au grand dam des parents d'élèves de Cap Falcon et desdites localités, qui se sont présentés aux épreuves de passage à la première année moyenne. Il semble avoir été tout simplement renvoyé aux calendes grecques. Les collégiens et les collégiennes ne sont, ainsi, à priori pas encore prêts de voir enfin le bout du tunnel. Les mêmes contraintes et multiples autres désagréments de l'année dernière, notamment ceux liées à l'éloignement du CEM, ressurgiront à coup sûr dès la prochaine rentrée des classes. Leurs parents dénoncent et revendiquent la réalisation d'un CEM dans leur lieu de résidence. « Le projet existe sur la feuille de route des autorités locales, alors pourquoi n'a-t-il pas été réalisé ? Doit-on pour cela solliciter l'intervention du ministère de l'Education ? », se sont interrogés, courroucés, nos interlocuteurs.