Les usagers de la route qui relie le vieux quartier de Sid El Houari, aux Planteurs, à l'ouest de la ville, sont surpris, ces derniers jours, par des sangliers qui investissent la route, juste après le coucher du soleil, notamment. En effet, nombreux sont les automobilistes et les riverains qui ont été surpris par la traversée subite de hardes de sangliers. Certains riverains affirment que ces bêtes ont été observées à proximité de l'établissement scolaire Mekaoui Mamoun'. Les habitants du quartier nous ont fait part de cette véritable menace qui pèse sur leur vie, notamment très tôt le matin ou dans la soirée. Les sangliers migrent, ainsi, des montagnes vers les plaines et , notamment vers les zones agricoles où la nourriture est à portée de groin. Dans cette affaire, on note que celui qui est en passe de devenir l'ennemi public numéro un, est clairement identifié. Il est synonyme de saleté et de détritus. Les riverains n'ont pas manqué de suggérer des mesures à prendre, afin de mettre fin à cette atmosphère de psychose et ce, par l'organisation de battues de ces mammifères, pour en réduire le nombre. Notons qu'ils se déplacent en bande de 3 à 5 individus. Vu sa proximité d'un massif forestier, cet endroit est devenu le fief des sangliers. Une grande panique s'est emparée des automobilistes, surtout que le risque d'accidents sur cette route, très fréquentée, est énorme. Selon les connaisseurs, la chaleur et le manque de nourriture poussent ces animaux à rechercher des sources d'eau. Ces derniers, en quête de nourriture et surtout d'eau, en cette période de sécheresse ne s'arrêtent devant aucun rempart. Les sangliers ont été aussi observés près de quelques exploitations agricoles à Mers El Hadjadj, Misserghin et Ain El Kerma, entre autres. Les citoyens, notamment, les agriculteurs victimes des sangliers, affirment qu'ils ont saisi différents services pour signaler cette situation déplorable qui perdure et qui est source de désagréments. Ils redoutent, grandement, que d'importantes parcelles agricoles emblavées soient, à la fin, ravagées par ces sangliers qui, à la tombée de la nuit, envahissent, par groupes, maraîchages et autres cultures pour se nourrir, mais pas seulement. Car ces mêmes sangliers, après s'être rassasiés, dévastent les plantations. « Alors, à quand les services concernés, chargés de l'écologie, de la gestion de la faune forestière et de la préservation de l'environnement, daigneront-ils se pencher sur ce problème? » se demande un agriculteur. Pour rappel, après la multiplication des dégâts causés par les sangliers et les plaintes des agriculteurs et des citoyens, la Conservation des forêts a organisé, le mois de décembre dernier, une campagne de lutte contre ces bêtes.