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Un ramadhan sous haute surveillance
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 06 - 2015

Des familles constantinoises sorties prendre de l'air avant-hier après le «Ftour», dans la rue Abane Ramdane, ont été prises de panique quand une violente bagarre a subitement éclaté entre deux jeunes gens.
Mais, l'intervention énergique des agents de maintien de l'ordre, présents sur les lieux, a donné du réconfort aux citoyens qui déambulaient près des lieux. Un climat de stabilité sécuritaire s'installe petit à petit à Constantine ; ce n'est pas encore parfait mais les citoyens jugent que la présence des policiers devient de plus en plus réelle et utile. M. Zemouli Mohamed, le chargé de communication des Services de sûreté de wilaya, nous dira que « des rencontres mensuelles des Services de sécurité avec les représentants des comités de quartiers nous permettent d'exposer tous les problèmes liés au volet sécuritaire, comme la présence de délinquants ou de lieux mal fréquentés, ou encore de personnes s'adonnant à la consommation de drogues ou de psychotropes». Et d'ajouter : «ces rencontres nous ont permis de mieux agir et de juger de l'efficacité de nos efforts. Et c'est dans le cadre de ces rencontres qu'on a appris que le climat sécuritaire devient de plus en plus clément».
Par ailleurs, au niveau de la nouvelle ville Ali Mendjeli où l'on attend la réception des deux nouveaux commissariats dont la réalisation a atteint les 95 %, l'UV 14 n'est plus ce qu'elle était auparavant, un champ de bataille. «Grâce à la bonne volonté des citoyens et à la sensibilisation ainsi qu'aux efforts consentis par la Sûreté de la daïra d'El Khroub et les sorties de la Sûreté de wilaya, on ne parle plus d'habitants venus de ‘‘Oued El Had'' et d'habitants venus de ‘‘Fedj Errih'', maintenant ce sont les habitants de l'UV 14 seulement», affirme notre interlocuteur. «Une grande volonté de changer vers le positif a été affichée par les jeunes après l'entame du travail répressif et que l'on ait procédé à l'arrestation d'un grand nombre de délinquants incitateurs à la violence et recherchés par la police pour avoir exercé une activité illicite et pour lesquels le maintien du climat d'insécurité totale était des plus favorables», dira-t-il encore. On apprendra que lors de la dernière visite du directeur général de la Sûreté nationale, «les jeunes de l'UV 14 se sont exprimés devant lui et ont confirmé leur retour à de meilleurs sentiments et que le mauvais voisinage est mis aux oubliettes dorénavant». Concernant l'autre quartier cosmopolite de Benchergui, où les gens réclament l'ouverture rapide du commissariat de police en chantier, M. Zemouli dira «ce projet a atteint les 15 % de sa réalisation, on ne peut pas ouvrir un commissariat sans désigner l'effectif et on ne peut pas installer un effectif sans les moyens». Y a-t-il des quartiers spécifiques vers lesquels on dirige des moyens plus spécifiques ? Notre interlocuteur répondra «la criminalité n'a pas d'adresse ; elle est liée à la personnalité du criminel, on peut la trouver dans un quartier résidentiel comme on peut la trouver dans un quartier populaire ; d'ailleurs, les problèmes posés par les comités de quartiers sont les mêmes pour tous les quartiers : le phénomène de la toxicomanie, à titre d'exemple, touche les jeunes de toutes les catégories de la société». Et de préciser dans ce contexte «notre plan de travail ne se fait pas selon la réputation de tel ou tel quartier ou selon les on-dit ; nous avons un bureau d'analyses qui signale l'existence de la criminalité ; on intervient sur la base de données, en renforcant notre plan de travail qui permettra d'identifier les auteurs et de les appréhender». Les services de la Sûreté de la wilaya de Constantine ont réquisitionné depuis le début du mois de Ramadhan un effectif spécial de policiers afin de sécuriser les édifices culturels et les places publiques qui connaissent une présence en masse des citoyens pendant les soirées de ce mois : le TRC, les palais de la culture Mohamed El Aïd El Khalifa et Malek Hadad ainsi que la grande salle des spectacles Ahmed Bey, la place 1er Novembre 54 (ex-La Brèche), la place Ahmed Bey qui fait également office d'une salle de prière où l'on pratique les Tarawih. Une importance a été accordée également aux mosquées et aux grands marchés ainsi qu'à leurs environnements immédiats ainsi que leurs aires de stationnement. Les endroits névralgiques du pôle urbain de la nouvelle ville Ali Mendjeli ont été considérablement renforcés durant ce Ramadhan, à l'instar des places commerciales. Assurer la fluidité de la circulation (une baisse du nombre d'accidents a été notée), prévenir les agressions, figurent aussi dans cette mission dans laquelle les caméras de télésurveillance installées depuis trois mois et les deux numéros verts, le 15 48 et le 17 secours, ont joué un rôle décisif dans l'affaire Soundous. «Durant le mois de mai, le contrôle par les caméras de télésurveillance a donné lieu à des interventions qui ont permis d'empêcher deux tentatives de suicide, et d'appréhender les auteurs de deux affaires liées à la consommation de drogue et une autre de boissons alcoolisées sur la voie publique, une intervention rapide pour trois accidents de la route (les autres services concernés ont été alertés)». Ces caméras de télésurveillance ont permis aussi, apprend-on, de repérer directement les infractions au code de la route et d'intervenir, gérer les matchs de foot au niveau du stade Hamlaoui et appréhender les personnes commettant des actes portant atteinte aux mœurs. A la fin, notre interlocuteur nous a déclaré que «toujours dans le cadre de la lutte contre les fléaux qui gangrènent la société, des journées de sensibilisation contre la toxicomanie seront organisées le 27 juin prochain par les services de la Sûreté urbaine de Constantine, au niveau du palais de la culture Mohamed El Aïd El Khalifa».


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