Selon la déclaration qui nous a été faite hier par le vice-président de l'APC de Constantine chargé de l'assainissement, M. Djamel Daba, les mirco-entreprises chargées de l'assainissement, issues du dispositif de l'emploi des jeunes Ansej, ne bénéficieront plus de plan de charges de la part de la commune comme le maire lui-même leur avait promis à maintes reprises au début de l'année en cours. « Cette décision découle de la nouvelle politique de gestion de l'assainissement adoptée par l'APC, une politique de gestion semi-privé qui s'appuie sur la création d'EPIC. Car, a ajouté notre interlocuteur, le système contractuel adopté auparavant en partenariat avec les mirco-entreprises de jeunes vient d'être abandonné par l'APC et aussi par la wilaya». «Cela ne nous étonne pas», ont commenté amèrement les intéressés lorsque nous leur avons communiqué cette information hier. «Nous avons, depuis longtemps déjà, perdu confiance dans les autorités locales et certaines structures de l'Etat», diront-ils. Aussi, deux d'entre eux, MM.Abdeddaim et Bensaci, ont profité de l'occasion pour nous faire part des derniers développements intervenus sur le plan social et juridique pour ce qui est de la lutte qu'ils ont engagée il y a environ une année pour réclamer en même temps le paiement des créances qu'ils détiennent sur l'APC de Constantine et réclamer leur droit à des plans de charges dans le cadre d'un partenariat avec la municipalité de la ville des ponts. «La semaine passée, explique Bensaci, la justice a rendu un jugement en notre faveur en ordonnant le paiement par la mairie des six mois de prestations que nous avons effectuées pour son compte en en 2014, ceci en plus du paiement d'une amende allant jusqu'à 5 millions de centimes pour chaque entreprise. Malheureusement, contrairement aux promesses du président de l'APC, M. Rihani, au cas où le tribunal se prononce en notre faveur, nous avons appris que la commune va interjeter appel de ce jugement». M. Abdedaïm, lui, a commencé par rappeler le traitement musclé dont ils ont fait l'objet de la part des forces de l'ordre lors de la protestation qu'ils avaient organisée devant le cabinet du wali au début du mois de ramadan et il terminera en signalant que les entrepreneurs ont décidé de porter l'affaire devant le ministère de l'Intérieur. « Certains collègues viennent de s'adresser, à titre individuel, au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, avec un rapport complet sur les évènements qu'ils ont vécus depuis le départ de la wilaya de M. Noureddine Bedoui», a-t-il indiqué ajoutant que c'est maintenant l'ensemble des entreprises qui ont décidé d'agir collectivement en «montant» à Alger la semaine prochaine pour faire la même démarche et réclamer leurs droits auprès de M. Bedoui qui, rappellent-ils, était à la base des contrats qu'ils ont signés avec l'APC au temps où ce dernier était à la tête de la wilaya. «Nous demanderons l'application des engagements qui nous ont été faits par l'Etat», ont exigé les gérants des 38 entreprises. Leurs représentants ne comprennent pas que l'Etat puisse déroger aussi facilement «et avec une telle légèreté» à ses engagements envers les jeunes entrepreneurs. «Beaucoup de responsables avec lesquels nous nous sommes entretenus, disent-ils, ont voulu nous faire comprendre que notre abandon par les structures de l'Etat découle de la politique d'austérité décrétée par le gouvernement suite à la chute des revenus pétroliers, mais nous ne croyons pas que ce soit-là la véritable explication de notre rejet par les autorités locales de la wilaya de Constantine. Aussi, réclamons-nous des explications plus convaincantes et du travail pour nos entreprises», ont-ils affirmé en gardant espoir que leur dossier sera examiné avec la plus grande attention par les autorités gouvernementales, et à leur tête le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales.