En dépit des instructions relatives à l'interdiction des solariums notifiées par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et les opérations de démantèlement opérées par les forces de police et de la gendarmerie, les parasols et les tables continuent à être proposés à la location sur les plages de la daïra d'Aïn El-Turck. Le même état de fait a été relevé en ce qui concerne les pseudo-gardiens de parkings qui sont pourtant également concernés par cette même interdiction ministérielle. Toutefois, contrairement aux années précédentes, les exploitants de ces solariums clandestins «tolèrent» l'installation des équipements de plages, ramenés par les estivants sur les espaces qu'ils se sont accaparés. «C'est en quelque sorte, vraisemblablement, une manière de reconnaître qu'ils activent dans l'illégalité», a fait remarquer à ce propos un vacancier venu en famille. Notons à ce sujet que les forces de police ont mené, quelques jours auparavant, une opération de démantèlement des solariums qui a ciblé les plages jalonnant la principale commune de cette daïra. Une centaine de parasols et autant de tables ainsi que 60 chaises ont été saisis lors de cette opération au cours de laquelle l'exploitant d'un solarium sur la plage de St Roch a menacé de s'immoler avant de prendre la fuite à la faveur de la diversion qu'a engendré sa tentative. Les éléments de la Gendarmerie nationale ont également mené une opération similaire sur le site des Andalouses où ils ont chassé des pseudo-gardiens de parkings. Selon le constat établi sur le terrain, les contrevenants sont toujours revenus après ces opérations pour se réinstaller et exiger entre 400 et 1.000 dinars pour un parasol, une table et des chaises, ainsi qu'entre 100 et 200 dinars de droit de stationnement. « Nous ne savons plus sur quel pied danser et encore moins si ces infractions sont tolérées pour des raisons qui restent à déterminer, sinon comment expliquer la présence des solariums et des ces pseudo-gardiens alors que le ministère de l'Intérieur a notifié leur interdiction ?», se sont interrogés des vacanciers en séjour à Bouisseville.