Les éléments de la police judiciaire de la 20ème sûreté urbaine, en collaboration avec les services de la police judiciaire de la sûreté d'Oran, sont parvenus à démanteler un réseau spécialisé dans le vol et le trafic du cuivre. Sept individus âgés entre 25 et 40 ans ont été arrêtés et plus de 50 quintaux de cuivre ont été également récupérés à la suite d'une perquisition effectuée dans deux garages situés dans le quartier de Hai Fellaoucène, ont indiqué hier les services de la police lors d'une conférence de presse animée au siège de la sûreté d'El-Barki. Plusieurs jours d'investigations et de filatures ont fallu aux éléments de la police pour repérer les garages qui servaient de lieu de stockage au butin volé. Outre le cuivre récupéré, les enquêteurs ont également mis la main sur des câbles téléphoniques et de la fibre optique également volés, un véritable préjudice pour Algérie Telecom. Selon les premières données des recherches, il ressort que le réseau avait également comme specialité, en plus du vol, le recyclage du plastique et la fonte du cuivre en vue de les écouler sur le marché parallèle. Les policiers ont donc saisi du matériel appartenant à l'APC d'Oran, soit quatre machines de différentes dimensions servant au recyclage et à la transformation du plastique en plus de la fonte du cuivre. Un trafic juteux qui aurait permis d'alimenter de nombreux réseaux de contrebande de cuivre. Quelque 13 bacs à ordures appartenant à l'APC d'Oran ont été aussi saisis. Ceci renseigne que tout ce matériel était recyclé pour être écoulé, indique-t-on. La valeur globale du cuivre s'élève à 3 milliards de centimes. Les policiers ont aussi récupéré trois motos, quatre véhicules, des portables, des cartes d'identité, des armes blanches et une somme de 121 millions de centimes. Les services de l'APC d'Oran et d'Algérie Telecom se sont constitués partie civile dans cette affaire, apprend-on. Cette affaire est la seconde du genre à être solutionnée en l'espace de six mois, a noté l'officier de la police judiciaire de la sûreté d'El-Barki. Quatre individus ont été également arrêtés dans une affaire similaire et où le montant du cuivre récupéré avoisine les 2 milliards de centimes. En effet, plusieurs réseaux spécialisés dans la vente du cuivre aux frontières ont été neutralisés par les services de sécurité. Les voleurs de câbles, convoités pour le cuivre qu'ils contiennent, un matériau qu'ils revendent par la suite à la pesée à des ferrailleurs, n'ont épargné ni communes limitrophes ni centres urbains. Ces actes de vandalisme ne cessent d'occasionner de lourdes pertes à la Sonelgaz et à Algérie Telecom. Ces câbles sont souvent délogés de leurs canalisations malgré le bétonnage des chambres pour en extraire le cuivre et le revendre par la suite. Le cuivre est vendu, selon les services de sécurité, au niveau du tracé frontalier à raison de 400 DA le kg alors qu'au royaume marocain il est cédé à 600 DA le kg. Les acheteurs l'utilisent souvent dans l'artisanat. Ce trafic auquel s'adonnent de nombreux contrebandiers continue de porter préjudice à l'économie nationale. Plusieurs appels de vigilance sont donc lancés à l'intention des citoyens. Dans la wilaya d'Oran, plusieurs réseaux spécialisés ont pris pour cible le centre-ville, de quoi s'interroger sur le mode opératoire de ces bandes et sur leur organisation. Plusieurs administrations dont des institutions se retrouvent pénalisées en 2012 et même début 2013. Quelque 1400 foyers ont été également, durant cette période, privés de téléphone. Pire encore, certains réseaux ont également saccagé des poteaux électriques à l'exemple de ceux illuminant le chemin de wilaya A 47 reliant Canastel à Es-Senia et où près d'une cinquantaine de poteaux ont été sectionnés par un jeune individu.