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Gouvernement-walis : Les aveux de Sellal
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 08 - 2015

«L'équation est très difficile, nous devons optimiser nos moyens, atteindre la croissance et préserver les acquis sociaux durant les années à venir.»
C'est l'un des aveux que le 1er ministre a faits hier devant les membres de son gouvernement, les walis de la République, les cadres centraux des institutions de l'Etat et l'ensemble des services de sécurité, qu'il a tous réunis à la résidence d'Etat Djenane El Mithak. Bien qu'il ne l'a pas reconnu clairement, Abdelmalek Sellal a laissé entendre que l'Etat ne comptait presque pas ses sous quand les prix du pétrole caracolaient à des niveaux élevés. Mais la messe est dite. «La baisse des cours pétroliers sur les marchés internationaux a été brutale et soudaine. Nombre d'analyses convergent vers l'étalement de cet épisode baissier sur une période plus ou moins longue avant des remontées prévisionnelles », a-t-il souligné.
Cet autre aveu oblige le gouvernement «à dire la vérité rien que la vérité» pour ne pas ou ne plus tomber dans ses propres contradictions. «Ce conclave participe à cette démarche de transparence et de pédagogie», a admis le 1er ministre. La feuille de route qu'il a transmise hier aux walis leur précise clairement leurs prérogatives en ces temps de vaches maigres. Première instruction, optimiser l'utilisation des ressources financières du pays. «Pour faire traverser cette tempête à l'Algérie(…) il faut puiser le moins possible dans notre trésor de famille constitué de nos réserves», recommande Sellal qui n'a recouru hier à aucune nuance sur la difficile situation financière du pays. «L'étalement de la baisse des cours pétroliers aura pour conséquence la contraction des ressources du Fonds de régulation des recettes et l'accroissement de la dette publique interne», affirme-t-il. «La situation est plus tendue pour les finances publiques que pour la balance des paiements», explique-t-il. Un constat qui oblige le gouvernement, «à plaider pour des actions en matière de rationalisation des dépenses et le développement du marché des capitaux». Il fait savoir alors que «des réajustements ont été décidés pour rationaliser la dépense publique et mieux maîtriser le commerce extérieur et les flux de capitaux».
LE DEVOIR DE «VERITE» DE SELLAL
Pour le 1er ministre, cette vision nouvelle et restrictive des ressources financières du pays ne s'inscrit pas dans une politique d'austérité. «En lieu et place de l'austérité, nous optons en Algérie pour la croissance et la relance économique», tente-t-il de rassurer. Sans compter que «des directives du président de la République ont été claires afin de préserver le pouvoir d'achat des Algériens et poursuivre l'effort en matière d'action sociale et des programmes dans les domaines de l'emploi, du logement, de la santé et de l'éducation». Il déclare ainsi que «la conjoncture actuelle est certes difficile mais elle offre aussi une excellente opportunité d'introspection et de prise de décisions audacieuses pour construire une nouvelle vision économique et modifier nos modes de fonctionnement et de régulation». Il conseille d'ailleurs de «ne pas s'alarmer, ni s'endormir mais bouger dans la bonne direction et courage». Il estime que «nos marges de manœuvres budgétaires et financières nous permettent d'aborder avec sérénité la situation mais elles ne doivent pas être avancées pour justifier le statu quo». Pour le prouver, le gouvernement présentera, selon lui, en 2016 «un budget qui table sur une croissance de 4,6% (en hausse d'un point par rapport à 2015), et dont les dépenses globales seront en baisse de près de 9% sans pour autant entraver la réalisation du programme de logement (approbation des marchés de 22.000 unités rien que mercredi dernier) ou les recrutements dans les secteurs de formation et de santé qui enregistrent l'ouverture de près de 10 000 nouveaux postes budgétaires». Il synthétise : «il vaut mieux compter nos sous mais sans faire caler le moteur économique qui soutient l'emploi et le pouvoir d'achat». En parallèle à la décision du gouvernement de réduire les importations, Sellal fait savoir qu' «une action est également menée sur la structure et les modes d'attribution des contingents d'importation.» Tout autant que les dispositions de la loi de finances 2015, celles de 2016 «actuellement en cours d'élaboration, vont dans cette direction à savoir l'optimisation des recettes du budget de l'Etat, le soutien aux entreprises, la facilitation de l'investissement ainsi que l'encouragement du secteur national productif, et rester dans la perspective de croissance».
C'est l'essence même de la feuille de route transmise aux walis pour booster le développement local en faveur duquel «la promotion de l'investissement public et privé est une priorité nationale.» Mais encore un aveu du 1er ministre «la complexité des procédures, les confusions de prérogatives et de missions, les réflexes de passivité sont autant de verrous qu'il nous faut faire sauter pour libérer les potentialités nationales et la créativité des opérateurs.» Il recommande : «il faut mettre fin aux comportements bureaucratiques qui paralysent les initiatives et portent préjudice à notre crédibilité et notre économie». Il qualifie le rôle des walis et celui des PAPC de «déterminant dans cette démarche». Les walis seront évalués, indique-t-il, «non sur les taux d'avancement des projets et la consommation des crédits mais sur les créations d'activités et d'emplois, l'implantation d'investissements et d'entreprises et l'évolution de l'attractivité économique des territoires dont vous avez la responsabilité».
REACTIVATION OPTIMALE DES SERVICES DE SECURITE
Les walis ont désormais à charge, rappelle-t-il, l'octroi du foncier industriel «à travers une procédure simplifiée, qu'il relève du domaine privé de l'Etat, d'actifs résiduels d'EPE ou des terrains des zones industrielles ou d'activités». L'agriculture et ses industries de transformation, le tourisme, la pétrochimie, les nouvelles technologies de l'information et de la communication ainsi que les énergies renouvelables, sont les domaines fixés par le 1er ministre comme prioritaires de développement.
Sellal exhortera ainsi avec insistance les walis à impliquer «les élus locaux, de tous bords et appartenance, dans vos plans de développement de vos territoires et dans la communication avec les citoyens». Il veut que «les communes et administrations donnent l'exemple en matière de rationalisation des dépenses et de lutte contre les gaspillages, la gabegie, la bureaucratie et le laisser-aller.» Les walis des régions du Sud et des Hauts-Plateaux seront particulièrement interpellés pour, en outre, «atténuer les disparités (…) et entreprendre des actions de mise à niveau(…)». Le corps dans son ensemble doit s'impliquer dans la distribution et cession des logements sociaux ainsi que l'éradication de l'habitat précaire». Entre autres actions dont les walis doivent se charger pour assurer «une rentrée sociale normale» la réactivation optimale des services de sécurité et de protection civile. «Nous devons débarrasser nos villes et nos localités des fléaux qui les dégradent comme l'insécurité, l'insalubrité et l'occupation anarchique des espaces publics,» estime le 1er ministre. Tout en avouant qu' «on a un déficit en matière de gouvernance», Sellal pense que «le chemin est difficile mais nous avons les capacités pour être un pays émergent». Il ne manquera pas de titiller l'opposition en lui lançant «si vous voulez être candidat à la présidentielle, vous êtes libres de l'être, mais ne touchez pas aux grands acquis du pays». Dans son discours d'ouverture de la réunion d'hier, Sellal n'a évoqué ni la lutte antiterroriste, ni le redéploiement de l'armée aux frontières ni les menaces sécuritaires qui pèsent sur le pays, encore moins l'activisme religieux extrémiste (national) qui prend de l'aisance dans ses actions politiques et marque des avancées sur le terrain.


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