La capitale de la Saoura aura très prochainement sa plus grande mosquée, à l'instar des autres villes du pays. C'est du moins ce que nous avons appris auprès de sources biens informées. Selon notre source, ce projet ne sera pas édifié au cœur de la ville comme cela était prévu la première fois. C'est une superficie de plus de deux hectares au nord-est de la ville qui sera réservée pour la réalisation de cette nouvelle mosquée, comprenant des salles de prières, d'autres de conférences et des salles de cours avec toutes les commodités nécessaires. Ce nouveau pôle culturel sera d'une valeur inestimable pour la diversité culturelle en tant que source de richesse et de créativité, comme le souligne si bien le directeur de wilaya des affaires religieuses. Ainsi, ce projet se veut certainement aussi un espace culturel et un centre de rayonnement de la pensée islamique et ce, à travers l'organisation d'activité diverse et variées, de journées religieuses, de forums, de séminaires, de conférences et de bien d'autres activités. Le projet a été bien accueilli par la population locale. En effet, les représentants des associations culturelles ont exprimé leur satisfaction sur le choix du projet considérant qu'il est du devoir du mouvement associatif d'apporter un appui et une contribution à ce nouveau projet culturel. Il est à noter qu'il est évident que la réalisation de cette mosquée sera un plus pour la ville qui accuse un déficit en infrastructures sociales et culturelles. Parmi d'autres grands projets de la ville de Bechar, il y a lieu de citer le tramway. Ce dernier, apprend-on, ne verra pas le jour car le projet a été mis en veilleuse à cause de la situation économique du pays. Bien que l'étude de faisabilité d'une ligne de 17 km linéaires et confiée à un bureau d'étude français «Systra» soit déjà achevée, le lancement des travaux a été suspendu jusqu'à nouvel ordre, selon la direction des transports. Notre source ajoute également que tous les grands projets d'envergure ont été suspendus, pour le moment, et ce à travers le territoire national. Seuls les projets dont les travaux sont en cours de réalisation ont été maintenus. Les habitants de la capitale de la Saoura, qui jusque-là continuent à vivre le problème de transport, doivent prendre leur mal en patience et contraints de faire de longs trajets à pied en attendant le lancement des travaux de réalisation de ce nouveau mode de transport qui sûrement va leur faciliter le déplacement à travers les différents quartiers de la ville et banlieue, notamment les dessertes de campus situés en grande partie en dehors de l'agglomération, tel le nouveau pôle universitaire. L'immensité de cette ville construite le long de l'oued sur près de 17 km et la densité de la population ainsi que l'absence de moyens de transport urbain adéquat, ajouté à cela la saturation de la voirie, semblent plaider dans la nécessité de créer ce nouveau système de transport en commun public. Ce projet de transport urbain dont l'impact économique n'est pas à démontrer, notamment en matière de création d'emploi et de richesse directe et indirecte reste le mieux indiqué pour une ville comme Bechar. De ce fait, le flux des véhicules et les embouteillages à l'intérieur de la ville pourront sensiblement diminuer et baisser la pression sur la cité. Par ailleurs, il est à noter qu'un nouveau plan de circulation s'impose pour lutter contre l'anarchie qui règne actuellement dans le secteur. Se déplacer actuellement au centre-ville de Bechar est devenu quasiment difficile pour ne pas dire impossible en raison, notamment, du flux important de véhicules et la déficience de parkings ainsi que les arrêts réservés aux bus et aux taxis. Ajouté à cela l'absence des feux tricolores à travers plusieurs artères de la ville. Le peu qu'il en existe actuellement sont défectueux et ne fonctionnent pas. Selon certains élus que nous avons interrogés, une étude technique approfondie doit être engagée et sera confiée à un organisme spécialisé, le seul qui pourra déterminer les voies et moyens à mettre en œuvre pour désengorger la circulation et alléger quelque peu cette ville. Le nombre de véhicules est consistant et l'on dénombre pas moins de 10.000 autos qui sillonnent quotidiennement le centre-ville.