Porté disparu depuis le 6 septembre, en milieu de journée, le jeune Souheib Guebaïli, âgé de 16 ans, n'a pas encore donné signe de vie au moment où nous mettons sous presse. L'onde de choc s'est propagée comme une traînée de poudre à travers la nouvelle ville Ali Mendjeli, lieu de résidence du disparu. Nombreux sont les gens qui s'arrêtent devant l'avis de disparition et de recherche, portant la photo du jeune Souheib, accroché à l'entrée du plus grand centre commercial de la nouvelle ville Ali Mendjeli, et les discussions de groupes qui se formaient devant l'affiche allaient bon train sur le sujet des kidnappings d'enfants. Nous avons interrogé, hier, le père du jeune Souheib, M. Abdelhak Guebaïli, à propos de cette disparition mystérieuse ; et il nous dira, la gorge nouée par l'émotion, qu'il n'y a aucune nouvelle sur son enfant depuis trois jours. «Dans la matinée du 6 septembre, on s'est rendus, moi et mon fils, au CEM «Atallah Hocine», situé à l'Unité de Voisinage n° 1, où mon fils suivait ses études, mais on a été surpris d'apprendre qu'il a été exclu. C'est alors qu'on est retourné à la maison pour récupérer ses bulletins et revenir vers le CEM pour plaider sa cause et demander aux responsables de ce CEM de réviser leur décision d'exclusion, mais lors de mon retour vers le CEM, j'ai laissé mon fils à la maison et je ne l'ai plus revu après avoir regagné le domicile», nous apprendra M. Abdelhak Guebaïli. Celui-ci nous précisera qu'il a interrogé ses amis du quartier «mais aucun d'entre eux n'avait la moindre information sur lui». Est-ce une fugue à la suite de son exclusion des études ? Personne n'a pu répondre à cette question. «Pour le moment, de vastes recherches pour retrouver la trace de l'enfant sont engagées, et on ne peut rien avancer sur cette disparition qui reste jusqu'à l'heure actuelle mystérieuse», avouent des sources auprès des services de sécurité. Le père de Souheib, M. Abdelhak Guebaïli, s'accroche quand même à un espoir, «peut-être bien qu'il est retourné vers la ville d'Oran où il a passé ses vacances avec son oncle», nous dira-t-il. En attendant, c'est le souvenir douloureux des deux innocentes victimes, enlevées au mois de mars 2013 puis affreusement assassinées par deux monstres, qui remonte à la surface. «Il faut les passer au poteau ces kidnappeurs d'enfants», répétait en colère un homme qui passait devant l'affiche portant avis de recherche du jeune Souheib. Rappelons dans ce contexte un autre cas d'un enfant de 13 ans, Salah Eddine Rahmani, mystérieusement disparu depuis le 1er mai dernier, date à laquelle il se trouvait encore dans la petite localité de Ouled Rahmoune, située à 27 km au sud de la wilaya de Constantine. Le disparu n'a plus donné signe de vie depuis plus quatre mois, déjà. Ses parents, contactés hier, subissent en silence un profond traumatisme. Hier, son père s'accrochait au téléphone pour nous dire de rappeler que son fils n'a pas été retrouvé. Un drame incommensurable.