Lancée depuis plus d'une semaine, une opération d'éradication d'étables sauvages dans lesquelles les citoyens élevaient du bétail (essentiellement des vaches, des moutons et des chèvres) est toujours en cours, à la cité Massinissa, d'El-Khroub. Cette opération s'est soldée, jusqu'à présent, par la fermeture d'une quinzaine d'étables implantées dans cette nouvelle agglomération, au milieu des habitations et des citoyens. Contacté hier, le Pr Aberkane, président de l'Assemblée populaire communale de ce chef-lieu de daïra, nous a indiqué que cette initiative a été prise à la suite des nombreuses plaintes des riverains dont les habitations se trouvent à côté des étables. Ces citoyens se sont plaints, en effet, des nuisances qui leur sont causées par la promiscuité avec ces bêtes qui se promènent en liberté dans leur environnement immédiat. Ils ont signalé, aussi, que les espaces verts, sitôt mis en place, sont broutés par ces animaux, que leur santé est mise en péril par la proximité des bêtes qui se nourrissent dans les bacs à ordures qu'ils prennent pour des mangeoires, à côté des chiens errants, des chats et des rats qui y pillulent. «La multiplication de ces plaintes nous a contraint d'agir, a lâché le maire. Et d'ajouter, en citant la réglementation, que l'élevage de bêtes domestiques, dans un milieu urbain est puni par la loi parce qu'il est incompatible avec toutes les règles de l'urbanisme normalisé». Toujours selon le P/APC, l'opération a commencé par la cité Massinissa et elle sera étendue, dans un second temps, aux autres agglomérations urbaines de la commune. Elle est conduite par une commission composée de tous les secteurs concernés, impliquant aussi bien l'APC, que la Sûreté urbaine et le service de l'Environnement. Des réquisitions ont été établies et des mises en demeure adressées, à l'avance, aux intéressés, leur demandant de prendre leurs dispositions pour évacuer les étables, en déplaçant leurs bêtes vers des lieux convenant à ce genre d'activité. Et cela, sous peine de voir leurs étables fermées. Ils ont été informés, également des poursuites judiciaires qu'ils encourent, au cas où ils refusent d'obtempérer aux injonctions des autorités. «Cette opération à valeur d'exemple pour la suite, a indiqué M. Aberkane, faisant entendre qu'elle ne vise pas que la cité Massinissa. Qu'elle va toucher aussi la vieille ville d'El-KHroub où, en réalité, il ne reste pas beaucoup de vieilles écuries parce que beaucoup de gens qui pratiquaient de l'élevage en milieu urbain se sont reconvertis. Reste, tout de même, que certains quartiers de la vieille ville qui conservent des étables où l'élevage des bêtes domestiques y encore pratiqué.» A Ali Merndjeli, nous a-t-on signalé, le phénomène est limité à la périphérie. «Cela se compte, peut-être, sur les doigts d'une seule main, nous ont affirmé nos sources. Et il s'agit surtout de l'élevage de moutons qui seront écoulés au cours de cette période, précédant la fête de l'Ai-El-Adha».