Dimanche dernier, vers 16h20, les éléments de la protection civile sont intervenus au niveau d'un immeuble de la cité des 1013 logements à El-Khroub où s'est produit un incendie au niveau du rez-de-chaussée d'un immeuble, et ce, pour éteindre un feu qui s'est déclaré dans la niche où sont regroupés les compteurs électriques. Selon l'information obtenue hier auprès de la protection civile, 15 compteurs électriques ont brûlé dans cet incendie qui aurait pu avoir de graves conséquences si ce n'est la promptitude de l'intervention des sapeurs pompiers. Le lieutenant Tafer, officier chargé de la communication au niveau de la direction de la protection civile de Constantine, nous a déclaré que les causes de l'incendie ne sont pas encore déterminées et elles le seront certainement par les agents de la Sonelgaz qui sont également intervenus aux côtés des pompiers. Aussi, contacté par nos soins, le responsable de la communication par intérim de la société de distribution de l'électricité et du gaz (SDE) de Ali Mendjeli, M. Segouas Lokman, a commencé par confirmer l'information donnée par la PC en ajoutant que les causes ne sont toujours pas encore déterminées. « Il se peut que ce soit de l'eau qui s'est infiltrée dans la cage, ce qui est généralement le cas, ou à cause de manipulations faites sur les compteurs. Mais ce qu'il faut retenir, c'est qu'un court-circuit s'est produit et a provoqué l'incendie ». Notre interlocuteur a fait observer que ce n'est pas la première fois que cela se produit et ce genre d'incendies sont devenus assez fréquents. « Et cela, a poursuivi M. Segouas, à cause de certaines pratiques condamnables des citoyens qui habitent dans les bâtiments concernés. Mais cela pourrait provenir des passants eux-mêmes ». Et ce responsable de se mettre à expliquer que la méthode de regroupement des compteurs a été discutée à plusieurs reprises entre les représentants de la Sonelgaz et ceux de la protection civile. « La protection civile est hostile à cette méthode et a préconisé la pose des compteurs électriques dans des cages fermées au niveau de chaque étage. Mais cela n'arrange pas la Sonelgaz, et ce pour des raisons économiques et pratiques ». « La méthode préconisée par la PC comporte des risques autrement plus graves pour les locataires, en plus du fait qu'elle est plus onéreuse pour la Sonelgaz », rétorqua le chargé de la communication de la SDE. Il dira à ce sujet que, dans ce cas, le risque sera multiplié par dix dans un immeuble de 5 étages par exemple. « Nous avons constaté, a affirmé M. Segouas, que les armoires situées à chaque étage de l'immeuble ne sont jamais fermées. Et les locataires ont tendance à y déposer toutes sortes d'objets dangereux allant d'un simple bidon aux effets ménagers, à des vêtements, aux produits inflammables et dangereux. Et de la sorte, il y a risque d'incendie à chaque étage. Tandis que la méthode de regroupement des compteurs au rez-de-chaussée a le mérite de diminuer ce risque, comme elle présente plus de facilités pour la relève des compteurs. Et tertio, c'est une formule plus économique ». « Malheureusement, termina notre interlocuteur, des gens, par malhonnêteté, par volonté de fraude, se permettent de tripoter les compteurs soit pour effectuer des branchements illicites ou pour changer le poids de la consommation indiquée par les compteurs. Et ce tripotage ne manque pas de provoquer des risques dangereux au niveau des compteurs eux-mêmes et de la niche. Et c'est pour ces raisons que nous assistons souvent à ce genre d'incendie dans les niches de regroupement des compteurs électriques ».