Le directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), Slimane Hachi, a révélé qu'une proposition a été faite à l'UNESCO pour que la distillation traditionnelle de l'eau de rose soit classée comme patrimoine immatériel universel sauvegardé par l'Algérie, et notre pays a présenté un dossier et une demande officielle dans ce sens au mois de mars dernier. « La demande a été faite au nom de Constantine en tant que capitale de la culture arabe », précisera-t-il. Cette révélation a été faite lors de la cérémonie officielle d'ouverture de l'atelier visant le renforcement des politiques de formation autour du patrimoine culturel immatériel dans les pays africains, qui a été faite hier à la maison de la culture Malek Haddad et dont les travaux se poursuivront jusqu'au 2 octobre au niveau de l'hôtel Marriott, avec la participation de 20 experts internationaux venant de plus de 17 pays du continent, ainsi que de l'UNESCO. L'atelier est organisé par le CNRPAH avec la coopération du commissariat de « Constantine capitale de la culture arabe » et de l'UNESCO. Selon le directeur du CNRPAH, c'est le tour de l'Afrique d'organiser cet atelier qui s'est tenu dans d'autres régions du monde, en direction des experts africains qui s'occupent du patrimoine immatériel pour leur faciliter le travail. Et de poursuivre que « dès que j'ai été chargé de son organisation, j'ai pensé à le faire dans l'antique Cirta qui s'y prête particulièrement en considération de son histoire bimillénaire ». La représentante de l'UNESCO et secrétaire de la convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, Mme Cécile Duvelle, a fait quelques remarques introductives et a rappelé que cette convention a enregistré l'adhésion de pas moins de 163 pays qui l'ont déjà signée, dont 25 pays d'Afrique et ce, malgré sa « jeunesse ». Cela traduit, fera-t-elle remarquer, l'importance que revêt cette convention aux yeux des concernés, qui l'attendaient et qui apprécient à juste titre le « fossé » ainsi comblé par elle. Et de définir le patrimoine culturel immatériel comme l'ensemble des traditions et savoir-faire reconnus par les populations concernées elles-mêmes et transmises de génération en génération. « C'est dire, soulignera-t-elle, qu'il s'agit de quelque chose de vivant qui constitue un véritable creuset de la diversité culturelle et garant du développement durable ». Cet atelier de 05 jours donnera l'occasion aux participants de parler des réglementations, des lois et des expériences de chacun des pays en matière de sauvegarde et de promotion du patrimoine culturel immatériel, conclura la représentante de l'Unesco.