De par la multiplication de ses agglomérations secondaires et leurs problèmes qui perdurent, la daïra de Sidi Boubekeur a nécessité deux sorties successives de l'exécutif de wilaya. Mettant à profit la commémoration de la Journée de l'émigration, le wali s'est rendu dans la commune de Rebahia où il constate amèrement la «bidonvilisation» de la localité limitrophe d'Aïn Teghat dont l'anarchie urbanistique a déjà empiété même sur les servitudes sécuritaires du petit aérodrome utilisé aux fins d'épandage des intrants agricoles. A ce sujet préoccupant, le wali interpelle son directeur des domaines quant à l'assainissement réglementaire du foncier qui se dilapide avec la complicité de l'irresponsabilité. Le directeur des mines et de l'énergie est sollicité à son tour pour prévoir le raccordement de la localité d'El Aïoun en gaz naturel au profit d'environ 500 familles. L'EAI de Belaabane lance un SOS urgent au directeur de l'hydraulique pour le fonçage d'un puits afin de sauver une plantation nouvelle de 8.800 oliviers, comme fut abordé également le retard accusé par la régularisation des concessions agricoles. Comme tout chef-lieu de daïra, Sidi Boubekeur s'offre également la part du lion avec son deuxième lycée (800/200) de 26 milliards, encore retardé à 65% depuis 2013 à cause de l'éternelle réapparition des réévaluations avec un taux physique de 80%; l'hôpital de 60 lits est attendu pour effacer la distance médicale de plus de 40 km. Le projet juteux d'une station d'épuration, estimée à 85 milliards de centimes (y compris les équipements) et réalisée à 95%, mettra fin à la pollution de l'oued Saïda et profitera au barrage de Ouizert Sidi Ahmed qui ressuscitera ainsi sa faune aquatique. Les points noirs ont été abordés et les opérations d'éradication des bidonvilles de la cité El Oued et la cité Soummam où les habitations vétustes menacées par les inondations ont été évoquées. En matière d'urbanisme, aux chefs-lieux des communes de Sidi Boubekeur et Sidi Amar, les APC successives continuent d'encourager l'habitat vers les berges tout en abandonnant les terrains en amont qui pourraient mettre en relief les investissements considérables des auto-constructeurs. La localité de Sidi Ahmed Bougabrine est enfin désenclavée grâce à la réalisation d'une route communale de 7 km. Ce qui n'est pas le cas pour la commune de Hounet à cause de l'effondrement du pont principal de liaison qui n'est repris qu'à 15% pour une longueur de 100 m avec un coût de 29 milliards. En ce lieu précisément, qui interpelle une coordination responsable et engagée, s'offre, selon certains spécialistes avisés, l'opportunité inespérée de l'étude de faisabilité d'un petit barrage dont la consistance révolutionnerait ces localités agricoles abandonnées. De l'appellation de «beau paysage» en tamazight, Hounet n'en contemple que la désolation grandissante (depuis 2011) de 100 logements sociaux encore à 35% à cause d'un troisième choix de site pour l'OPGI freiné par un PDAU non encore mis à jour. La santé continue de subir l'absentéisme qui a oublié jusqu'au serment d'Hippocrate. Dans cette commune qui semble basculer socio-économiquement vers les wilayas limitrophes, le wali interpelle les responsables de la culture et surtout celui de la jeunesse et des sports qui doivent veiller scrupuleusement à dynamiser durablement les différentes associations qui demeurent découragées car abandonnées à leur sort à travers les quatre communes quand on se rappelle que la DJS a encore inscrit à son passif l'effondrement dans un complexe omnisports, ces oneufs censés être sécurisants et qui se sont avérés, pour la deuxième fois, des lieux de danger public. Devant le constat du manque de communication des élus avec leurs électeurs, M. Djelloul Boukarabila incite à l'apaisement de la société civile appelée à mieux s'organiser pour faire passer ses messages auxquels l'autorité est décidée de les solutionner au fur et à mesure, selon leurs priorités et les disponibilités financières. Dans l'impossibilité de se substituer organiquement à toutes les hiérarchies inférieures, c'est à travers une colère encore contenue en la circonstance que le chef de l'exécutif en appelle indirectement à tous les intervenants de s'impliquer davantage dans leurs missions respectives et de s'engager à résoudre graduellement les problèmes soulevés dans l'objectif d'instaurer au moins un climat d'espoir chez des citoyens devenus de plus en plus exigeants à cause des retards accumulés dans des moments pourtant très favorables au développement et qui n'était pas au rendez-vous au moment opportun.